ACTUS LOCALESEMPLOI

Un texte sur la protection de l’emploi local avant la fin 2019

La ministre du Travail, Nicole Bouteau. © Nicolas Perez

Le président Édouard Fritch a insisté dans ses vœux aux partenaires sociaux sur son souhait de voir voté, avant la fin de l’année, un texte pour la protection de l’emploi local. Les représentants des salariés et des patrons se disent prêts à discuter. En 2009 et 2016, deux tentatives de l’UPLD sur ce sujet avaient déjà échoué.

C’est le retour de la « protection de l’emploi local ». Édouard Fritch l’avait annoncé à peine réélu en mai 2018, il l’a répété dans ses vœux aux partenaires sociaux le 15 janvier 2019 : il souhaite présenter « cette année un projet de loi sur la promotion et la protection de l’emploi local ».

« Des travaux préliminaires, tels que le réajustement du référentiel des métiers au contexte polynésien et la révision de la procédure de déclaration préalable à l’embauche sont nécessaires », a dit le président du Pays devant les syndicats.

Au ministère du Travail, on indique que des consultations sont prévues dans les prochaines semaines auprès des partenaires sociaux pour élaborer un texte qui devra être voté avant la fin de l’année.

« Nous ne voulions pas, comme certains de nos prédécesseurs, le traiter uniquement sur la base d’une posture politique qui n’aboutirait à rien d’opérationnel », a notamment déclaré Édouard Fritch dans ses vœux du 15 janvier dernier, faisant référence aux deux tentatives échouées de l’UPLD sur le sujet en 2009 et 2016.

Syndicats prêts à discuter

Interrogés, les partenaires sociaux se disent prêts à discuter de la protection de l’emploi local pour la troisième fois en dix ans. Du côté des syndicats de salariés, Mahinui Temarii réclame une mise en adéquation des formations et des diplômes locaux avec le marché de l’emploi. Il se dit favorable à l’instauration d’une durée minimale de séjour pour les demandeurs d’emploi venant de l’extérieur du pays.

Chez les patrons, le président du Medef, Patrick Bagur, se dit également prêt à tenir ces discussions, à condition qu’aucune contrainte supplémentaire ne pèse sur les chefs d’entreprises.

La tentative de l’UPLD en 2009…

En 2009, un texte de loi (2009-7 LP/APF du 19 mai 2009) signé Pierre Frébault, ministre du Travail et de l’Rmploi du gouvernement Temaru de l’époque, avait été attaqué au Conseil d’État par le haut-commissaire de la République, la société Polynésie Intérim, la Fédération générale du commerce et l’avocat Me Arcus Usang. Le Conseil d’État avait jugé la loi « illégale » le 25 novembre 2009.

« En réservant aux résidents de la Polynésie française 95% des postes à pourvoir [dans les administrations du Pays], (…) l’assemblée de la Polynésie française a imposé à l’accès aux emplois publics en Polynésie française des restrictions excédant celles strictement nécessaires à la mise en œuvre de l’objectif de soutien de l’emploi local et méconnu le principe constitutionnel d’égal accès aux emplois publics ainsi que les dispositions de l’article 18 de la loi organique du 27 février 2004 », écrivait la décision du Conseil d’État le 25 novembre 2009.

… et en 2016

En 2016, le représentant UPLD Richard Tuheiava était revenu à la charge. Il avait proposé un texte, qui prévoyait cette fois que « l’employeur donne une priorité à des personnes  justifiant d’une durée de suffisante de résidence en Polynésie française ou des personnes justifiant d’une  durée suffisante de mariage, de concubinage ou de pacte civil de solidarité  avec ces dernières ».

Le texte de Richard Tuheiava avait eu un parcours très bref, achevé dans la confusion au Conseil économique, social et culturel. Le 3 mars 2016, le CESC avait voté un avis défavorable. Durant la séance, la conseillère Aline Baldassari-Bernard avait provoqué un tollé en annonçant à la cantonnade avoir reçu un coup de fil très orienté du haut-commissaire de l’époque.

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6 Commentaires

  1. djah love
    29 janvier 2019 à 15h17 — Répondre

    Eh mea’ma a ara!!! Nos enfants bardés de diplômes supérieur reviennent au Fenua et passent des concours pour entrer dans l’administration du Pays.Et à côté de ça, le Pays recrute des POPAA sur « dossier » pour des postes de responsabilité cad chef de service ou directeur d’EPA tel que le SEFI (une POPAA anciennement directrice CDD de l’ ISEPP!!! le rapport avec le SEFI?!?!?) et le CFPA à Pirae (là c’est le pompon, un ancien capitaine du RSMA à la RETRAITE JUSTE AVANT DE PRENDRE SES FONCTIONS!! donc 2 revenus!!! OUI LES AMIS 2 REVENUS; et que dire de ses recrutements de cadres au CFPA : QUE DES POPAA).
    Edouardo mais que fais tu? L’emploi local est-elle ta priorité?
    Allez le nunaa tout le monde dans la rue en paréo jaune!!!
    A faaitoito tou fenua.

  2. tata
    29 janvier 2019 à 22h24 — Répondre

    le probleme c’est que « tes enfants bardés de diplome » ne reviennent pas au fenua, et ils ont les même chance en métropole d’avoir un job sans priorité locale………….arréte de te prendre la tête avec les popaa ils ne sont que le miroir de ton incompétence

    • djah love
      30 janvier 2019 à 10h35 — Répondre

      Si quand tu te regarde dans le miroir, tu vois une incompétente, c’est ton problème idiota tata.Et renseigne-toi cocotte : ils sont LEGIONS les diplômés locaux recherchant du boulot à leur niveau de compétences au Fenua, que se soit dans le privé que dans le public. Le privé fait ce qu’il veut, c’est son argent, OK!!! Mais dans l’Administration locale, à diplôme ÉQUIVALENT, priorité aux locaux!!! Ce n’est pas normal que l’on embauche des Popaa directement de France(!!!) pour des postes en plus de CDD(Eh oui) dans l’Administration avec à la clé un poste aussi pour son conjoint!!!
      Tu m’étonne qu’il y a le mouvement des Gilets Jaunes en France!!!
      ALLEZ EN PAREO JAUNE!!!

  3. Iritahua
    30 janvier 2019 à 7h06 — Répondre

    On se demande, si les diplômes de nos enfants ont de la valeur par rapport à ceux des expatriés. Pourquoi ces derniers arrivent la veille, se font embaucher le matin et une différence de salaire entre ces derniers et les locaux. Pourtant et pourtant, les locaux les apprennent à travailler. Mea ma a hapii ia outou e Miti Te Ohure.

    • djah love
      30 janvier 2019 à 10h39 — Répondre

      Alaise comme la TATA, il faut être un PRO du miti ohure des expats!!! PAREO JAUNE LES AMIS!!!

  4. Teniarahi
    12 février 2019 à 20h44 — Répondre

    Bravo President et Nicole notre ministre de l’emploie Faaitoito pour nos jeunes

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