Un homme de 32 ans a été interpellé jeudi, ont révélé nos confrères de Tahiti Infos, suite à « des violences d’une exceptionnelle intensité » sur sa compagne. Il a été mis en examen pour plusieurs chefs d’inculpation notamment pour « actes de torture et de barbarie » confirme la procureure de la République, Solène Belaouar, qui parle de « tentative de féminicide » et placé en détention provisoire.
C’est tôt dans la matinée du jeudi 25 avril que les gendarmes ont été sollicités pour intervenir dans la commune de Tautira pour des faits de violences conjugales. Une fois sur place, des témoins les informent que le conjoint de la victime s’en est pris physiquement à elle « sur fond de jalousie », dans la maison et à ses abords. L’enfant du couple qui a assisté à une partie de la scène s’est échappé en vélo, trouvant refuge chez un proche. Le mis en cause a pris la fuite avant l’arrivée des gendarmes mais a été interpellé quelques heures après « non sans résistance », précise la procureure de la République, Solène Belaouar, dans un communiqué de presse. Selon les premiers éléments recueillis par les gendarmes de Faa’a et ceux de Taravao, le trentenaire s’en est pris violemment à sa compagne en la frappant, lui coupant les cheveux et l’aspergeant d’essence, indiquent nos confrères de Tahiti Infos. Le communiqué de la procureure de la République parle de « violences d’une exceptionnelle intensité, ayant duré plusieurs heures », reprenant les propos de la victime, qui a reçu une incapacité totale de travail de trente jours par le médecin légiste.
Durant sa garde à vue, le mis en cause a reconnu l’essentiel des faits, contestant cependant voir voulu tuer sa compagne. Le couple vivait en concubinage depuis quinze ans et l’homme avait déjà eu des problèmes avec la justice, condamné à de « nombreuses reprises » pour des faits de vols aggravés et des délits routiers.
À l’issue de la garde à vue, le parquet a ouvert samedi une information judiciaire pour tentative de meurtre par conjoint, viol par conjoint, violences aggravées par conjoint, violences, tentatives de destruction de bien par un moyen dangereux pour les personnes, menaces de mort par conjoint et rébellion. Mis en examen par le juge d’instruction pour ces chefs d’inculpation excepté la tentative de meurtre sur conjoint qui a été requalifié en actes de tortures et de barbarie. Cependant la procureure de la République parle de « violences conjugales graves susceptibles de constituer une tentative de féminicide ». Le trentenaire a été placé en détention provisoire.