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Un vaccin contre la dengue en passe d’être autorisé en Polynésie

Sanofi annonce un avis positif de l’Europe pour son vaccin contre la dengue. La Polynésie française est concernée par une autorisation de mise sur le marché attendue à la fin de l’année. Le Dengvaxia reste pour l’instant un échec commercial dans les pays qui l’ont autorisé.

La multinationale pharmaceutique Sanofi a annoncé vendredi avoir obtenu un avis positif de l’Agence européenne du médicament (EMA), pour mettre sur le marché en Europe son vaccin Dengvaxia contre la dengue, indique l’Agence France Presse vendredi. Le territoire de la Polynésie française, en tant que « région ultrapériphérique » de l’Union européenne, est concerné par cette autorisation de mise sur le marché. « L’autorisation de mise sur le marché de la Commission européenne est attendue en décembre 2018 », a précisé Sanofi dans un communiqué.

Mais ce vaccin est pour le moment controversé. Il ne s’adresse qu’aux personnes âgées « de 9 à 45 ans ayant déjà été infectées par le virus et vivant dans des zones d’endémie », selon le communiqué de Sanofi, qui avait averti fin 2017 que Dengvaxia pouvait aggraver les symptômes de la dengue chez les personnes n’ayant jamais été infectées auparavant par ce virus. En avril dernier, rappelle l’AFP, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recommandé de tester les patients individuellement avant de leur injecter Dengvaxia, afin de savoir s’ils ont été exposés plus tôt au virus de la dengue.

Alors qu’il a déjà autorisé dans vingt pays, notamment au Mexique, au Brésil ou encore aux Philippines, Dengvaxia est jusqu’à présent un échec commercial retentissant pour le groupe Sanofi, doublé d’un scandale aux Philippines, où les autorités l’ont accusé d’avoir causé la mort de dizaines d’enfants. Une panique avait eu lieu aux Philippines, où des centaines de milliers d’enfants avaient déjà été vaccinés, raconte l’AFP.

L’agence de presse précise que, depuis cet épisode de panique, la position du gouvernement philippin n’est plus aussi claire, et Sanofi a toujours fermement défendu son vaccin et dit n’avoir jamais identifié aucun décès lié à son administration.

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