Le préavis de grève déposé mardi dernier par les syndicats de la Brasserie de Tahiti a pris effet lundi matin. En ce premier jour de grève, les syndicats et la direction reconnaissent que le mouvement a été suivi par une majorité des salariés… Pour autant, aucune négociation n’est envisagée.

Lundi matin, le délégué syndical de A ti’a i mua, Gilles Helmes, estimait à 60% la mobilisation sur le site de la  Punaruu et à 90% celle de Arue. La grève ne concerne que les effectifs logistiques et productions. Selon la direction, les services administratifs et commerciaux ne comptent aucun grévistes. Aux premières heures du mouvement, lundi, aucune négociation n’était prévue entre les syndicats et la direction. Les deux parties s’étaient pourtant déjà rencontrées la semaine dernière. Le directeur général, Thierry Mosser, s’est même rendu lundi matin sur le site de la grève.

Les huit points de revendication portent sur des avantages sociaux ou généraux. Pour Gilles Helmes, il s’agit surtout de réduire les inégalités existantes entre les différentes catégories au sein de l’entreprise. Le délégué syndical prend pour exemple les avantages aux voyages dont les employés bénéficient au bout d’un certain nombre d’année.

Gilles Helmes admet volontiers que les employés de la Brasserie de Tahiti ne sont pas les plus mal lotis. Mais il souhaite aussi que le public soit averti des disparités d’avantages qui existent entre les employés. Le délégué syndical se dit prêt à aller jusqu’au bout mais assure que le but n’est pas « de couler l’entreprise ».