Après les Marquises, le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, s’est rendu samedi à Ra’iatea pour visiter le tribunal et la prison de l’île sacrée. Devant le travail fourni par les détenus qui suivent l’atelier d’art appliqué, le ministre de la justice a tenu à réaffirmer que « la prison est un endroit où on prépare l’avenir ».

Au coeur de sa visite consacrée notamment aux établissements pénitentiaires en Polynésie, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, s’est rendu samedi à la prison d’Uturoa sur l’île de Raiatea. Sur place, Guillaume Iotefa travaille avec cinq des détenus sur les onze prisonniers de Uturoa. Tous les vendredis depuis plus de trois ans à raison de trois heures par semaines, il enseigne l’art appliqué aux prisonniers. Pour diversifier le travail, Guillaume travaille plusieurs techniques de dessin avec ses cinq élèves. Des techniques telles que le speed drawing. Il s’agit de réaliser le même dessin en 10 minutes, 1 minute et 10 secondes. D’autres techniques comme l’hydrographie, l’impression par transfert… Guillaume Iotefa reconnaît volontiers que ces enseignements dispensés aux détenus l’ont changé : « j’apprends aussi. Ce n’est pas unilatéral, c’est un échange ».

Le Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, a surtout voulu observer les différentes activités proposées aux détenus, notamment celles concernant la partie culturelle. Il a expliqué avoir été impressionné par le résultat de certains des détenus : « Partir de rien et arriver à ce niveau de dessin, c’est qu’il y a du talent ». Pour le ministre de la Justice, la prison n’est pas un lieu où l’on finit sa vie. Au contraire : « Cela doit être un lieu dans lequel on doit pouvoir apprendre et avoir envie de rebâtir quelque chose à l’extérieur ».