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US Open: Tsonga se rassure et voit loin

New York (AFP) – Pour la troisième année de suite et la cinquième fois de sa carrière, le N.1 français Jo-Wilfried Tsonga a décroché vendredi son billet pour les 8e de finale de l’US Open, mais compte bien aller plus loin.

En panne de résultats depuis qu’il a atteint les quarts de finale à Wimbledon en juillet, Tsonga a réussi un match plein face au Sud-Africain Kevin Anderson, qu’il a surclassé en trois sets 6-3, 6-4, 7-6 (7/4).

Solide au service (13 aces, 59% de premières balles), le N.1 français a maîtrisé facilement le 35e mondial dans les deux premières manches.

Quand Anderson, dont le début de saison a été perturbé par une série de blessures, a haussé son niveau dans le troisième set, « JWT » n’a pas perdu son calme et a fait la différence dans le jeu décisif, avec une prise de risques accrue au service.

« Je suis hyper satisfait de ma performance de (vendredi), cela aurait pu être plus compliqué si je ne n’avais pas aussi bien négocié le tie-break », a résumé le Manceau âgé de 31 ans. 

« Ce n’est jamais facile d’affronter un tel joueur qui sert bien, qui frappe fort, on ne sait jamais à quoi s’entendre, mais j’ai fait ce qu’il fallait faire », a-t-il noté.

– Shadow boxing –

En proie à des petits pépins physiques après Wimbledon (blessure à un orteil) et ayant peu joué depuis (éliminations au 2e tour des JO-2016 et en 8e de finale à Cincinnati, soit quatre matches), Tsonga avait rallié New York dans un certain flou, tout en ayant l’impression d’être prêt physiquement.

« Je ne suis pas étonné de gagner trois matches ici, j’ai augmenté les séances d’entraînement, j’ai joué beaucoup plus au tennis, pour être mieux au service, frappé plus fort et me déplacer encore plus vite », a-t-il expliqué.

« C’est en train de payer, mais je veux aller plus loin qu’un 8e de finale, sur une surface qui me réussit bien », a-t-il souri alors qu’il célèbre chacun de ses succès new-yorkais en esquissant des gestes de boxe, ou shadow boxing, et non plus de sa célèbre « danse des pouces ».

« Ca vient d’un délire, j’ai un petit sac de frappe à la maison, j’aime beaucoup la boxe, cela me fait marrer », a expliqué Tsonga qui n’a jamais atteint le dernier carré à « Flushing », contrairement à Melbourne, Roland Garros et Wimbledon.

Pour rejoindre les quarts comme en 2011 et 2015, il devra battre l’Américain Jack Sock qui a surpris le Croate Marin Cilic (N.9), vainqueur de l’US Open 2014 et demi-finaliste en 2015, 6-4, 6-3, 6-3.

– Djokovic gâté –

Deux autres Français tenteront vendredi d’atteindre les 8e de finale du dernier tournoi du Grand Chelem de l’année, Gaël Monfils (N.12) et Lucas Pouille (N.25), opposés respectivement aux Espagnols Nicolas Almagro (N.48) et Roberto Bautista (N.17).

Le quatrième et dernier Français encore en lice Nicolas Mahut (N.42) disputera son match du 3e tour samedi contre le finaliste malheureux de l’édition 2014, le Japonais Kei Nishikori (N.7).

Dans le tableau de double, les tenants du titre Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut ont décroché leur billet pour les 8e de finale en dominant la paire composée du Néerlandais Robin Haase et du Néo-Zélandais Artem Sitak 6-3, 6-4.

Herbert et Mahut sont respectivement N.2 et N.1 mondial de la spécialité: ils ont remporté en 2016 six titres ensemble, dont Wimbledon et trois Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Monte-Carlo).

Le N.1 mondial et tenant du titre Novak Djokovic est gâté par la chance: qualifié pour le 3e tour sans jouer après le forfait du Tchèque Jiri Vesely, il n’a passé que 32 minutes sur le court, avant l’abandon de son adversaire, le Russe Mikhail Youzhny.

La joie de Jo-Wilfried Tsonga, face à Kevin Anderson au 3e tour de l'US Open, le 2 septembre 2016. © AFP

© Getty/AFP ANDY LYONS
La joie de Jo-Wilfried Tsonga, face à Kevin Anderson au 3e tour de l’US Open, le 2 septembre 2016

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