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Valls à Viry-Châtillon sur les lieux de l'agression des policiers

Viry-Châtillon (AFP) – Manuel Valls s’est rendu lundi en fin de matinée à Viry-Châtillon (Essonne) sur les lieux de l’agression avec des cocktails Molotov de quatre policiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

Après avoir visité avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, plusieurs commissariats du département, le Premier ministre s’est rendu sur les lieux de l’attaque, à proximité du quartier sensible de la Grande Borne. Il devait dans la journée se rendre au chevet des agents blessés.

Comme il l’avait déjà affirmé lors de ses étapes à Savigny-sur-Orge, Athis-Mons et Juvisy, M. Valls a de nouveau assuré qu’il « n’y avait pas de zone de non-droit ».

« Ici, vous êtes à quelques mètres de la Grande Borne, il y avait des policiers placés pour surveiller ce carrefour où il y avait déjà eu plusieurs agressions et où il y a une caméra de surveillance particulièrement importante, c’est pour ça que moi je crois en la vidéosurveillance », a déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur.

« Pourquoi il y a des incidents depuis plusieurs jours de nouveau ici(…) ? C’est parce que le travail de la police paie aussi, parce qu il y a eu 62 kilos de résine de cannabis pris par les policiers », a-t-il dit.

Les policiers ont « raison » de « demander plus de moyens et de protection » après l’agression de quatre d’entre eux à Viry-Châtillon, a déclaré Manuel Valls, insistant sur les 9.000 créations de postes comparées aux 13.000 suppressions par la droite entre 2007 et 2012.

Les policiers « ont raison de demander plus de moyens et plus de protection. C’est pour cela qu’après qu’on ait supprimé 13.000 postes de police et de gendarmes (entre 2007 et 2012, NDLR), nous avons décidé d’en rétablir 9.000. C’est pour ça que le budget d’investissement de la police a crû au cours de ces dernières années et encore plus bien sûr avec les actes terroristes que nous avons connus », a déclaré le Premier ministre devant le commissariat de Juvisy-sur-Orge (Essonne).

« Nous avons décidé d’affecter en priorité ces moyens, et chacun peut le comprendre, aux effectifs qui sont en première ligne face à la menace terroriste, je pense aux Bac, aux Psig et aux services de renseignement. Ca veut dire plus de moyens humains, des véhicules adaptés, des gilets pare-balles, des armes adaptées face à la menace terroriste et aux comportements criminels », a poursuivi le Premier ministre.

« Mais ces moyens doivent aussi concerner tous les policiers et la police de tous les jours. J’ai déjà eu l’occasion de dire que cet effort en faveur de la police, de la gendarmerie, c’est vrai aussi pour la défense nationale et la justice (…), va se poursuivre sur plusieurs années. Ce sont des milliers d’effectifs en plus. Ca veut dire qu’il faut un Etat fort, des investissements pour eux », a développé Manuel Valls.

« De la même manière que nous avons une menace terroriste, nous avons des comportements criminels, des passages à l’acte particulièrement inquiétants qui nécessitent que nous continuions à donner des moyens. Et pour ça, ils savent pouvoir compter sur moi et sur le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve parce que nous avons déjà donné des moyens supplémentaires », a conclu le chef du gouvernement.

MM. Valls et Cazeneuve effectuaient lundi matin une tournée dans des commissariats de l’Essonne après l’attaque aux cocktails Molotov contre quatre agents, dont l’un se trouve toujours entre la vie et la mort.

Manuel Valls s'adresse aux policiers le 10 octobre 2016 au commissariat de Juvisy-Sur-Orge. © AFP

© AFP Thomas SAMSON
Manuel Valls s’adresse aux policiers le 10 octobre 2016 au commissariat de Juvisy-Sur-Orge

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