ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

Vers un réseau de garde-côtes du Pacifique


Le Haussariat et les Forces armées ont animé en début de semaine un séminaire rassemblant les garde-côtes de toute la région. Une première qui doit mener à davantage de coopération sur la surveillance maritime, le contrôle des pêches ou la gestion de crise, comme les échouements.

C’était un des engagements pris lors du 5e sommet France-Océanie, le 19 juillet dernier, et lors de la visite d’Emmanuel Macron au fenua, quelques jours plus tard. Lundi et mardi, les représentants d’une quinzaine de pays insulaires, ainsi que d’états partenaires des deux côtes du Pacifique, étaient réunis par visioconférence pour mettre en place le premier réseau régional de garde-côtes. Une fonction qui couvre à la fois la protection des ressources maritimes et le secours en mer, et qui est assurée, dans les territoires français, par différents acteurs, de la gendarmerie et le JRCC à la DPAM en passant, bien sûr, par la Marine nationale. C’est d’ailleurs le contre-amiral Jean-Mathieu Rey qui a présidé les deux jours de séminaire aux côtés du haut-commissaire. « Compte tenu de l’immensité de la zone, il est important de pouvoir opérer ensemble pour mettre en commun nos ressources et nos moyens », précise le commandant des zones maritimes françaises de Polynésie et du Pacifique.

Mieux réagir aux crises maritimes

La collaboration existe déjà en matière de surveillance et d’opérations maritimes mais il s’agit, dans le cadre de ce nouveau réseau, de la systématiser. Premier angle d’attaque : la formation mutuelle. « Nous avons présenté tout un catalogue de formations qui nous permettra de partager les bonnes pratiques quand nos partenaires nous rendent visite ou quand nos bateaux se rendent dans leurs ports », explique le contre-amiral. À ce volet s’ajoutent les questions de partage d’information, sur la position des navires par exemple, et surtout de coordination des interventions. Il s’agit notamment de mieux faire face à des évènements maritimes comme des arrivée de flottilles de pêche, des échouements, ou des épisodes de pollution. « La question, c’est comment on va réagir ensemble pour faire face à ces crises », reprend Jean-Mathieu Rey.

Le réseau de garde-côtes du Pacifique est encore naissant, mais il doit se renforcer avec l’organisation d’un séminaire annuel, qui restera organisé par la France. La prochaine édition doit ainsi avoir lieu en Nouvelle-Calédonie en juin 2022 – avec « une rencontre physique », comme l’espère le contre-amiral – puis, en 2023, au fenua.

En dehors des questions de surveillance et de protection des zones maritimes, c’est sur l’assistance humanitaire, en cas de cyclone ou de catastrophes naturelles, que la collaboration devrait aussi être intensifiée. C’est l’objectif, notamment, de l’exercice Marara qui aura lieu, là encore avec plusieurs états du Pacifique, à Bora Bora en mai prochain.

 

Article précedent

Le CHPF célèbre la vie pour la Journée mondiale de la prématurité

Article suivant

La minute de l entrepreneur 17/11/21

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Vers un réseau de garde-côtes du Pacifique