Le jeu vidéo consacré au Rahui développé par 3D Carré. © D

La fondation Pew Charitable Trust en Polynésie française vient de publier une brochure en ligne qui présente 25 projets de protection des ressources marines qu’elle soutient. Beaucoup de projets de rahui lagonaires, mais aussi un projet de rahui terrestre, et des actions culturelles et éducatives pour protéger les écosystèmes naturels.

Dans cette brochure en ligne, qui rassemble 25 actions soutenues par la fondation Pew, figurent plusieurs rahui : à Mataiea, Huahine, Tubuai, Makatea, Tatakoto, Ua Pou et Ua Huka. Mais aussi des projets culturels ou éducatifs pour sensibiliser à la protection du lagon : le blog vidéo de Jonathan Aroita, les actions de l’association Tamarii Pointe des Pêcheurs à Punaauia, le film Apopo de Guillaume Coulon, le concert de Takanini aux Marquises pour la protection de l’océan, le concours de danse sur le rahui à Rurutu…

« Face au désastre annoncé et au pessimisme ambiant, des Polynésiens, beaucoup de femmes, des associations, des écoles, des élus, des patentés, ont décidé d’agir à leur façon pour préserver leur lagon et conserver notre cadre de vie en Polynésie », écrit dans un communiqué la fondation Pew, qui a réuni tous ces acteurs de la transition écologique pour une demi-journée d’échanges à Papeete début décembre.

Pour Donatien Tanret, chargé de mission chez Pew en Polynésie française, ces projets prouvent qu’« agir rend heureux » et que c’est « la voie à suivre » pour sauver la planète.

Pew, qui s’occupe principalement de la protection des océans, a aussi soutenu cette année un projet de « documentation du rahui terrestre ». Philippe Darius, de La Petite Ferme du Tahara’a, défend la permaculture et l’écoconstruction comme des moyens de protéger le lagon de l’érosion des sols. Son projet est de documenter en vidéo les pratiques agricoles traditionnelles pour « restaurer la mémoire du rahui terrestre ». Pour Philippe Darius, en tous les cas, il faut sortir du modèle agricole actuel basé sur la monoculture.