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« Vivre après Brétigny », l’hommage de Vincent à sa compagne

Dans un billet de blog intitulé "Vivre après Brétigny, une année sans Morgane", Vincent rend hommage à l'une des victimes de l'accident. © Capture d'écran

Dans un billet de blog intitulé « Vivre après Brétigny, une année sans Morgane », Vincent rend hommage à l’une des victimes de l’accident. © Capture d’écran

POIGNANT – Un an après l’accident de train de Brétigny, Vincent rend hommage à Morgane, morte à ses côtés le jour du drame.

12 juillet 2013. Ce jour là, le train Intercités 3657 en direction de Limoges entre en gare de Brétigny. La suite, tragique, est connue de tous : en raison du délabrement des voies, le train déraille, causant la mort de sept personnes. Parmi elles, Morgane, 27 ans, originaire de Brive-la-Gaillarde. Un an après le drame, son compagnon, Vincent, qui était à ses côtés dans le train, a souhaité lui rendre hommage. Dans un billet de blog bouleversant, il raconte l’accident, et le vide qui a suivi la mort de celle qu’il appelle aujourd’hui « son ange gardien ».

« Ce sourire… ». Le 13 juillet 2013 donc, Vincent et Morgane reviennent de leurs vacances à Prague. La jeune femme, titulaire d’un master de management des entreprises de la santé, rentre chez ses parents à Limoges pour fêter en famille ses 27 ans. En préambule de son papier, le jeune homme raconte les derniers souvenirs de sa vie à deux. « Alors que je peste intérieurement contre le fait d’avoir à me cogner les genoux avec un inconnu pendant les trois prochaines heures, Morgane se cache derrière sa revue pour me faire les gros yeux, comme pour me gronder de trop regarder la jeune fille qui lui fait face. (…) Un clin d’œil puis elle se replonge dans sa revue, et moi dans mon livre. Ce sourire… », peut-on lire sur le blog de Vincent.

« Morgane n’est pas sortie ». Un sourire, et l’accident. « Un choc terrible et ce wagon numéro 4 devient un immense chaos de bruit, de sable, de verre, de cris. Tout est si violent que nous ne sommes que des pantins, projetés comme les valises ou autres sacs. Cet enfer dure plusieurs secondes. Puis tout s’arrête, sauf les cris. D’où je suis, je vois les visages transformés par la peur. Je vois aussi la jeune femme qui serre son bébé dans ses bras. Elle est en pleurs, mais le petit semble indemne. De ce wagon étendu sur son flanc, je suis sorti le pied en sang, tiré et porté par d’autres. Mais Morgane n’est pas sortie », écrit le jeune homme. La jeune femme, ainsi qu’un autre passager, sont broyés dans l’enchevêtrement de tôles à l’intérieur de la rame.

« Son souvenir est dans tout ce que je touche ». Dans la suite de son récit, Vincent décrit l’emballement médiatique qui a suivi l’accident, puis le vide laissé par l’absence de Morgane. « Durant l’année qui vient de s’écouler, il n’y a pas un jour, pas une heure où elle ne m’a pas manqué. Son souvenir est dans tout ce que je touche, tout ce que je regarde, ce que j’entends », confie Vincent, pour qui ce billet de blog n’est pas destiné à « étaler sa tristesse » mais à « faire vivre » Morgane.

Et de conclure : « certaines personnes ont besoin d’imaginer qu’un ange gardien veille sur eux, qu’ils ont une bonne étoile qui les guide et les accompagne. Moi, je connais son prénom. »

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Source : Europe1

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