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Zika n'est plus une "urgence de santé publique mondiale"

Genève (AFP) – L’Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi que le virus Zika, lié à de graves anomalies cérébrales chez les nourrissons, n’était plus « une urgence de santé publique de portée mondiale ». 

« Le virus Zika reste un problème hautement important à long terme (…) mais ce n’est plus une urgence de santé publique de portée mondiale », a déclaré le Dr David Heymann, président du Comité d’Urgence de l’OMS sur Zika lors d’une conférence de presse virtuelle.

La décision de retirer le statut d’Urgence de santé publique mondiale, qui avait été décrété le 1er février 2016, a été prise lors de la 5ème réunion du Comité d’urgence organisée vendredi. 

« Comme la recherche a démontré le lien entre le virus Zika et la microcéphalie, le Comité d’Urgence a estimé qu’un mécanisme technique solide à long terme était désormais nécessaire pour organiser une réponse globale », a indiqué l’OMS dans un communiqué. 

« En conséquence, le Comité d’Urgence estime que le virus Zika et ses conséquences restent un défi de santé publique persistant et important, qui requiert une action intense, mais ne représente plus une urgence de santé publique telle que définie par les Règlements de santé internationaux », a ajouté le document.

« Nous ne minimisons pas l’importance de ce virus », a toutefois tenu à souligner le Dr Peter Salama, directeur exécutif du Programme d’urgences de santé de l’OMS, lors de la conférence de presse. 

Depuis 2015, 73 pays sont touchés par le virus Zika, majoritairement en Amérique Latine et dans les Caraïbes, et quelque 23 pays ont annoncé avoir constaté des cas de microcéphalies et de maladies de Guillain-Barré potentiellement liés à Zika.

« L’infection par le virus Zika et les conséquences qui y sont liées (…) doivent être gérées par l’OMS, les Etats et les autres partenaires de la même façon que d’autres menaces de maladies infectieuses sont traitées », a estimé l’OMS dans son communiqué.

« Beaucoup d’aspects de cette maladie et des conséquences qui y sont liées restent encore à être élucidées, mais cela peut être fait encore mieux par une recherche soutenue », a ajouté l’organisation.

Le virus se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti, mais aussi par voie sexuelle.

Le Brésil est le pays qui compte le plus de cas de microcéphalies potentiellement liés à Zika avec un total de 2.033, suivi par la Colombie (46 cas).

Le ministre brésilien de la Santé, Ricardo Barros, a d’ailleurs annoncé vendredi devant la presse à Brasilia que le Brésil maintenait tout son territoire en situation d’urgence de santé publique en raison de Zika et ce, « jusqu’à ce que le suivi (de la situation) nous donne toute tranquillité ».

Dix cas ont été aussi signalés en Guyane française et 8 en Polynésie française.

La maladie de Guillain-Barré, connue aussi sous le nom de syndrome de Chullain-Barré, est une maladie neurologique grave chez les adultes, pouvant parfois provoquer une paralysie passagère.

Deux vaccins contre Zika sont actuellement en cours d’évaluation, selon l’OMS, et les résultats de la phase 1 des tests cliniques sont en train d’être examinés.

 

L'épidémie de zika est terminée en Martinique, dix mois après son début. © AFP

© AFP/Archives PHILIPPE HUGUEN
L’épidémie de zika est terminée en Martinique, dix mois après son début

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