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Après les Padi, les plongeurs « fédé » se font entendre

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Après la lettre ouverte de six jeunes moniteurs Padi polynésiens la semaine dernière, c’est au tour des moniteurs de plongée fédéraux de diffuser leur courrier adressé aux autorités du Pays concernant la réforme de la règlementation de la plongée sous-marine en Polynésie.

Le débat sur la réforme de la règlementation de la plongée sous-marine bat son plein au fenua, alors que le projet de loi du Pays s’est heurté à un avis défavorable du CESC mais n’est toujours pas passé à l’assemblée. Après la lettre ouverte de six moniteurs Padi polynésiens la semaine dernière qui dénonçaient l’impossibilité d’exercer leur métier au fenua, les « organismes professionnels et fédérations (ANMP, GMPP, SNMP et FEPSSM) » ont également adressé aux médias leur courrier envoyé au ministère des Sports, à la direction de la Jeunesse et Sport et à l’assemblée.

Dans cette lettre de six pages, les syndicats et fédérations « réagissent » à la lettre ouverte des moniteurs Padi et « déplorent que certains jouent sur la corde sensible de l’identité polynésienne » affirmant pour autant avoir été « les premiers à demander une formation locale adaptée au contexte polynésien ». Selon eux, les formations Padi ne permettent pas de « donner des compétences suffisantes pour exercer un métier à haute responsabilité ». Ils estiment également « qu’ouvrir le marché du travail sans conditions aux moniteurs des écoles étrangères (PADI, SSI…) serait très néfaste pour l’emploi local ».

Le courrier propose une « solution simple pour favoriser l’emploi local et développer le tourisme plongée ». Celle de « proposer un diplôme de moniteur polynésien, avec accès possible aux encadrants de toutes les écoles, par des tests d’entrée et des allègements, pourquoi pas un accès en candidat libre à l’examen final ? ».

Rappelons que le projet de loi du Pays doit encore passer en conseil des ministres, avant d’être soumis au vote de l’assemblée de la Polynésie française.