Radio1 Tahiti

Ca chauffe entre syndicats à la présidence

© Vaite Urarii Pambrun

L’intersyndicale a répondu favorablement à l’invitation du président Édouard Fritch mardi après-midi. Le président était entouré de plusieurs de ses ministres, dont la ministre de la solidarité Téa Frogier. Mais le syndicat A ti’a i mua, non gréviste, avait lui aussi été invité et la réunion a tourné court lorsque les syndicats ont failli en venir aux mains.

L’intersyndicale s’est finalement rendue à la présidence mardi après-midi à l’invitation du président du Pays, Édouard Fritch. Seul problème pour l’intersyndicale : La présence de A ti’a i mua, non signataire du préavis de grève générale déposé mardi dans les services du Pays et dans les différentes sociétés du fenua. Une réunion qui finalement a tourné court. Après une vingtaine de minute, les syndicats sont sortis de la présidence. Le président d’honneur de O oe to oe rima, Ronald Terorotua, affirme que la réunion était « confuse ». Il explique que la simple présence de A ti’a i mua signifie que le gouvernement n’était pas présent pour parler du préavis de grève.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/05/presidence01.mp3?_=1

De son côté, le président du conseil d’administration de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) et trésorier de A ti’a i mua, Yves Laugrost, a déploré l’attitude « agressive » de ses collègues syndicalistes qui ont failli en venir aux mains. Yves Laugrost dénonce aussi « l’absence de propositions » et affirme « qu’une partie des maux de la CPS est liée à la complicité de ces syndicats et des patrons (…) pour pouvoir permettre à certains de leurs petits copains de partir avec de bonnes retraites sans avoir cotisé ».

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/05/presidence02.mp3?_=2

Quasiment spectateur de cette échauffourée entre syndicats, le président du Pays Édouard Fritch a rappelé à tous que « pour le moment le gouvernement n’a pas encore de projet » et qu’un séminaire devrait être organisé pour en définir les orientations. Sur la montée crescendo de l’ambiance entre les syndicats lors de la réunion, Édouard Fritch affirme : « je n’ai pas compris grand chose. (…) Je me suis retrouvé entre deux feux, les uns attaquant les autres. Et surtout A ti’a i mua qui s’est fait remballé par les autres ».

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2016/05/presidence03.mp3?_=3