Radio1 Tahiti

Covid : plus de salle commune dans la nef du Taaone


Devant la baisse du nombre de patients Covid, le CHPF a pu désinstaller les lits médicalisés qui avaient été disposés fin août dans son grand hall et relancer l’activité de plusieurs services. Pourtant, avec 139 patients Covid toujours pris en charge au centre hospitalier, la route vers une activité « normale » est encore longue.

Depuis mardi, dans la grande nef du Taaone, le personnel du CHPF empile les oreillers, rassemble les bouteilles d’oxygène et débarrasse les lits médicalisés. Image forte de la surchauffe épidémique – sur laquelle l’hôpital s’était d’ailleurs basé pour interpeller le président Emmanuel Macron fin août -, la salle commune aménagée dans le hall de l’hôpital est, ce mercredi, presque entièrement désinstallée. Dans le même temps, quatre services fermés pour faire de la place à la filière Covid ont été rouverts ces derniers jour. Lundi prochain, c’est une salle de bloc qui devrait reprendre son activité, en plus des deux qui avaient été maintenues pour les chirurgies vitales et les « pertes de chances ». « On va pouvoir reprendre un peu plus d’activité programmée », pointe le Dr Philippe Dupire, président de la commission médicale d’établissement. Mais le fonctionnement est loin d’être « normal » : le CHPF compte normalement 8 blocs opératoires, et les anesthésistes, comme beaucoup d’autres soignants, sont encore largement mobilisés en filière Covid.

https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/09/DUPIRE-1-situation-hôpital.wav?_=1

Sur les 213 Polynésiens pris en charge pour des symptômes graves de Covid, 139 patients sont au CHPF ce mercredi. Moitié moins que fin août, mais la filière spécialisée continue de représenter une charge exceptionnelle pour le centre hospitalier. Quant à la réanimation, elle ne désemplit pas : 41 personnes au CHPF ce matin, 8 autres en soins intensifs dans les hôpitaux périphériques. La mortalité, elle, continue sa baisse : 2 décès Covid ont été déclarés hier, le bilan quotidien le plus bas depuis plus d’un mois. Sur une semaine, l’épidémie a emporté au moins 48 personnes au fenua et 440 depuis l’introduction du variant Delta. Des chiffres qui n’incluent pas de nombreux décès à domicile.