Le leader du Tahoeraa, Gaston Flosse, a répondu au président du Pays, Edouard Fritch, continuant d’affirmer qu’il n’était pas au courant de la dangerosité des essais nucléaires, pas plus que Jacques Chirac, mais qu’il s’était fié aux « plus hautes autorités de l’Etat ».
Le président du Tahoeraa, Gaston Flosse, était entouré mardi matin de quelques élus de l’assemblée à la permanence du parti à Papeete pour une conférence de presse destinée à enfoncer le clou sur son statut de « Pays associé », puis « d’Etat souverain associé ». Sur ce point, le leader orange a globalement rappelé le calendrier prévisionnel de la « loi constitutionnelle » qu’il entend obtenir de concert avec le Tavini au premier semestre 2019.
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Seule véritable nouveauté de la conférence de presse, Gaston Flosse a répondu au mea culpa d’Edouard Fritch sur le nucléaire. Et notamment sur le « mensonge » de l’innocuité des essais nucléaires réalisés au fenua. Le leader du Tahoeraa a assuré, lui, qu’il « n’a pas menti aux Polynésiens » mais qu’il s’est fié aux propos des « plus hautes autorités de l’Etat ».
Gaston Flosse est aussi revenu sur la reprise en 1995 des essais nucléaires décidée par son « ami » Jacques Chirac. Il affirme qu’il avait, à cette époque, « protesté avec vigueur » auprès du Président de la République qui l’avait ensuite « rassuré ».
Pour conclure sur le sujet du nucléaire, Gaston Flosse a également projeté sur grand écran des photos de Michel Buillard, Gaston Tong Sang, Patrick Howell ou encore Tinomana Ebb devant un barbecue de langouste, noix de coco à la main, après une baignade sur l’atoll de Moruroa. Le président du Tahoeraa s’étonnant qu’aucun de ses anciens alliés politiques « n’ait demandé à l’époque l’arrêt des essais ».