Deux perquisitions ont été menées ce mercredi au domicile de Gaston Flosse à Erima, ainsi qu’à l’assemblée de la Polynésie française. Dans le même temps, la compagne de l’ancien président du Pays, Pascale Haiti, a été placée en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « détournement de biens publics ».
C’est l’enquête ouverte initialement sur le poste de Gaston Flosse à l’assemblée qui a débouché sur de nouveaux éléments assez cocasses pour l’ancien président du pays. Les enquêteurs de la Direction de la sécurité publique (DSP) ont découvert que l’argenterie et la vaisselle, haut de gamme, de la présidence avaient disparus après le départ du leader du Tahoeraa en septembre dernier. Un service qui avait été financé, au moins en partie, par de l’argent public. Ce matin, les enquêteurs ont retrouvé ces biens au domicile de Gaston Flosse à Erima, ainsi qu’à l’assemblée de la Polynésie française… La vaisselle et l’argenterie ont été restituées à la présidence dans la journée. Et nulle doute que Gaston Flosse devra également être interrogé sur ces éléments dans les prochains jours.
Dès ce mercredi après-midi, le Tahoeraa Huiraatira a réagi dans un communiqué de presse en dénonçant un « acharnement judiciaire ». Le parti de Gaston Flosse estime que l’enquête ouverte contre son leader a « débordé » au delà de son cadre initial, uniquement pour « humilier » Gaston Flosse. Le communiqué n’entre pas sur le fond de cette enquête, mais rappelle les dernières annulations des mises en examen dans l’affaire de l’hôpital et la relaxe de Pascale Haiti dans l’affaire Haddad. Enfin, le Tahoeraa conclut en estimant que Gaston Flosse est victime d’un traitement judiciaire comparable à celui de Pouvanaa a Oopa en son temps.
Le communiqué su Tahoeraa Huiraatira disponible en cliquant ici : 2014-12-10- Communiqué TH Harcèlement judiciaire