Radio1 Tahiti

Grève des enseignants lors des épreuves du Bac

Les épreuves du baccalauréat sous tension. Le Snetaa-FO annonce que le 17 juin prochain, premier jour des examens, il sera en grève. Le syndicat estime que « c’est le seul moyen de pression qu’on a aujourd’hui sur notre administration centrale » pour qu’il retire le projet de loi Blanquer. Du côté du ministère de l’Éducation, on assure que les épreuves du baccalauréat auront bien lieu « quoiqu’il arrive ». 

Le gouvernement central « ne laisse pas d’autre choix que le rapport de force pour le faire reculer »

Comme chaque année, le mois de juin est synonyme de session d’examen. Et le fenua n’y échappe pas. Tous les élèves de terminale sont convoqués le 17 juin au matin pour passer le baccalauréat. Mais au niveau national, la  Fédération nationale de l’enseignement, culture, formation professionnelle-Fo (Fnec FP-FO) appelle à la grève pendant tout le mois de juin. Le syndicat national dénonce la loi Blanquer et estime que « face à un gouvernement qui refuse d’entendre les revendications, qui n’hésite pas à réprimer les manifestants et les syndicalistes avec une violence inouïe, il faut créer un réel rapport de force (…) la grève pour gagner. La grève jusqu’au retrait ». Il considère que le gouvernement central « ne laisse pas d’autre choix que le rapport de force pour le faire reculer ». La Fnec FP-FO appelle d’ailleurs tout le monde à « mettre en œuvre » tous les moyens pour gagner. La Fnec FP-FO  précise d’ailleurs qu’elle soutiendra toutes les actions menant à la grève.

« C’est le seul moyen de pression qu’on a aujourd’hui sur notre administration centrale »

Localement, le bureau du Sneetaa-Fo a décidé lui de faire grève le jour de l’ouverture des examens. Le secrétaire territorial du Sneeta-Fo, Maheanuu Routhier, explique que « notre fédération nous a laissé le choix de prendre les décisions sur tout le mois de juin ». Le syndicat estime que « c’est le seul moyen de pression qu’on a aujourd’hui sur notre administration centrale ». Il explique que ceux qui seront en grève ne seront donc pas de surveillance pour les examens. Il affirme ensuite que « c’est à l’administration de trouver des solutions pour que les élèves aient des surveillants pour que les épreuves se passent dans de bonnes conditions ». Maheanuu Routhier affirme aussi que des discussions ont eu lieu avec d’autres syndicats, et certains ont proposé de faire grève pendant toute la durée des épreuves du baccalauréat. Une proposition qui a été oubliée puisqu’elle n’a pas fait l’unanimité.

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Du côté du ministère de l’Éducation on assure que « tout devrait bien se passer », que les épreuves du baccalauréat auront bien lieu « quoiqu’il arrive » et que des dispositions ont été prises.