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Le dépaysement d’Air Moorea se décidera à Paris

Les "croix" disposées à l'entrée du palais de justice pendant le procès du crash d'Air Moorea avaient suscité les critiques de la défense. © Grégory Boissy

L’avocat de la compagnie Air Moorea et de son ex-directeur, Me Quinquis, a déposé la semaine dernière sa requête en dépaysement du procès en appel de l’affaire du crash du 9 août 2007. Sans surprise, le procureur général près la cour d’appel de Papeete a refusé et l’ancien bâtonnier a saisi le procureur général près la Cour de cassation à Paris.

Comme annoncé le jour même du délibéré du tribunal correctionnel dans l’affaire du crash d’Air Moorea, l’avocat de la compagnie et de son ex-directeur, Me François Quinquis, a demandé la semaine dernière le dépaysement du procès en appel auprès du procureur général près la cour d’appel de Papeete, Thomas Pison. Sans surprise, ce dernier a refusé et l’avocat a saisi le procureur général près la Cour de cassation comme le veut la procédure.

Parmi les arguments déjà annoncés par la défense d’Air Moorea au soutien de cette procédure : « l’émotion » suscitée localement par ce procès ou encore « l’inimitié » entre le parquet et l’instruction dans ce dossier. Mais le principal argument développé aujourd’hui tient à la création depuis 2015 de juridictions spécialisées sur les catastrophes aériennes à Paris ou à Marseille.

Précisons que dans le cas où la demande de dépaysement échouerait, la défense de la compagnie Air Moorea a déjà annoncé qu’elle entendait également déposer, en vue du même objectif, une requête en « suspicion légitime » contre les magistrats de la cour d’appel de Papeete.