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Pierre Frébault premier directeur de l’Arass

Pierre Frébault © Archives Radio 1

C’est une information Radio 1, l’ancien ministre de l’Economie d’Oscar Temaru, Pierre Frébault, a été nommé mercredi directeur de la toute nouvelle Agence de régulation sanitaire et sociale (Arass) qui sera chargée de piloter la politique de la santé et de la protection sociale en Polynésie.

En retrait de la vie politique depuis les territoriales de 2013 et la fin du gouvernement Temaru, l’ancien ministre de l’Economie, Pierre Frébault, a refait surface mercredi. L’ex-secrétaire général de la CSTP-FO, PCA de la CPS, ministre du Travail ou de l’Economie a été nommé en conseil des ministres directeur de l’Agence de régulation sanitaire et sociale (Arass). Une agence créée il y a trois semaines par le Pays en application du schéma d’organisation sanitaire (SOS) pour « restaurer l’autorité du Pays par la refondation de la gouvernance et des mécanismes de décision dans le champ sanitaire et social ».

Très concrètement, l’agence sera l’outil de régulation de la santé et de la protection sociale en Polynésie française. Elle récupèrera certaines missions de la direction de la santé, de la direction des affaires sociales, de la délégation générale à la protection sociale et de la délégation à la famille ainsi que leurs moyens en personnel.

Double ouverture politique et syndicale

L’agence aura notamment un rôle crucial dans le cadre de la réforme de la Protection sociale généralisée (PSG). Elle sera notamment chargée de définir l’objectif des dépenses d’assurances maladie et l’objectif des dépenses de santé, ainsi que le montant des enveloppes affectées aux types de soins et aux organismes sanitaires et sociaux « dans un but affiché de maîtrise des dépenses », précisait la présidence il y a quelques semaines.

Cette nomination assez surprenante par le gouvernement d’Edouard Fritch est donc à la fois une ouverture politique vers un ancien ministre d’un gouvernement indépendantiste sur le dossier épineux de la PSG. Mais surtout, il s’agit d’un signe d’apaisement fort envoyé aux syndicats à la veille des négociations sur cette même réforme de la PSG.