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Accusé de fraude, Auchan pointe les méthodes des enquêteurs russes

Le groupe de grande distribution estime que les méthodes utilisées par les autorités russes sont très discutables.

Pointé du doigt par les autorités russes, Auchan a décidé de riposter. Le groupe de grande distribution est accusé de vendre de la viande qui n’est pas ce qu’elle prétend être ? Ce dernier réplique en pointant les méthodes russes, qu’il juge douteuses et devraient à ses yeux être complétées par de nouvelles analyses. Le tout dans un contexte très particulier puisque Moscou, cible de sanctions internationales pour son rôle dans la guerre ukrainienne, multiplie depuis des mois les ripostes en visant le secteur agroalimentaire européen.

Ce qui est reproché à Auchan. Mardi, l’agence sanitaire Rosselkhoznadzor avait affirmé dans un communiqué avoir identifié de l’ADN de cheval, boeuf et volaille dans du porc haché saisi dans des magasins Auchan, enseigne très présente en Russie et notamment à Moscou.  Ce document avait ensuite été retiré à la mi-journée, ne mentionnant plus la présence de viande de cheval, mais précisant que sur 17 échantillons de viande testés, 15 ne respectaient pas la composition indiquée sur l’étiquette. Ainsi, selon les autorités sanitaires, le boeuf haché contenait du porc, de la volaille et du mouton tandis que le porc haché contenait du boeuf, de la volaille et du mouton. De même de la viande utilisée pour des kebabs contenait du mouton et du boeuf mais aussi du porc.

Auchan a comme un doute sur la méthode utilisée. Pointé du doigt, le groupe Auchan a réagi en deux temps. D’abord en lançant « une enquête interne pour vérifier ces informations et comprendre les raisons de ces infractions si elles ont eu lieu », dixit sa porte-parole en Russie. Puis en demandant de nouvelles investigations car, à ses yeux, la méthode choisie par les autorités russes est discutable. « Pour étayer une telle affirmation, il est nécessaire de compléter les analyses par d’autres recherches de laboratoire permettant de connaître la composition exacte du produit ».

En effet, la méthode employée par les autorités russes détecte la présence de telle ou telle espèce mais ne permet pas d’en déterminer le pourcentage exact qui s’y trouve.  Résultat : un simple contact d’un couteau ou d’un gant ayant précédemment servi à la découpe d’une autre viande peut transmettre une minuscule proportion de l’ADN de ladite viande dans l’échantillon examiné, sans que celui-ci ne soit pour autant un mélange de différentes viandes. Et Auchan de mettre en avant un point : le groupe ne commercialise aucune viande de cheval mais l’enquête russe assure que des traces de viande chevaline ont été détectées dans de la viande porcine.

La suite d’une longue série de contentieux. Auchan n’en est pas à son premier déboire avec les autorités russes. La semaine dernière, ces dernières avaient accusé le groupe français de repousser de manière artificielle les dates de péremption et de ne pas respecter la réglementation dans le traitement des déchets alimentaires. Elles avaient alors indiqué avoir constaté que le distributeur utilisait de la volaille périmée pour des pizzas.

Source : Europe1

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