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Des vidéos TikTok pour dire « Non C Non »

Consciente que les adolescents reproduisent plus ou moins inconsciemment les violences dont ils sont témoins au sein du foyer familial, la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité, en partenariat avec la CIDFF et Vahine Orama organise un concours intitulé « Non c Non » adressé plus particulièrement aux adolescents. Le principe : tourner une vidéo Tiktok d’une minute qui véhiculera un message de sensibilisation sur la sexualité consentie ou le droit de dire « non». Vous avez jusqu’au 18 janvier pour envoyer vos vidéos.

 « Faire appel à l’intelligence de la jeunesse pour faire passer des messages sur le consentement », voici ce qu’attend Teiva Manutahi, chef de service de la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse, du concours TikTok initié par Cathy Chambon, responsable de la circonscription d’action sociale de Moorea-Maiao. C’est en partant du constat que les rapports amoureux chez les jeunes « sont inquiétants » et « qu’ils se mettent en couple de plus en plus jeunes» que Cathy Chambon a imaginé ce concours, afin de développer la culture du consentement chez les jeunes, « les sensibiliser » précise-t-elle.

Son idée est que les adolescents parlent aux adolescents. Et cela passe par les réseaux sociaux, car après tout, qui mieux qu’eux maitrisent le langage « d’jeunes » et les nouvelles technologies ? TikTok  étant le réseau social qui a le vent en poupe, c’est donc devenu une évidence que d’utiliser ce média, pour « faire passer des messages qui parlent aux jeunes », espère Cathy Chambon. Quant à la marche à suivre pour participer au concours, « les jeunes devront uploader leur vidéo sur leur compte TikTok, les vidéos seront récupérées et celles qui ont eu le plus de likes seront sélectionnées. À la fin, seules trois seront sélectionnées et utilisées comme support pédagogique dans les écoles. »

Attention toutefois, les vidéos postées devront être exemptes d’images choc : « on veut un message positif, bienveillant » explique Cathy Chambon qui précise, « nous souhaitons réveiller les jeunes consciences sur le respect du droit au consentement, de manière légère mais respectueuse. »

Et les principaux concernés, qu’en pensent-ils ? S’agit-il pour eux d’une histoire de génération ? Les affaires de harcèlement ou de relations sexuelles non consenties qui sortent dans les médias, font état d’agresseurs quinquagénaires, voire au-delà. Des comportements de « boomer » plus que d’ado. Alors se sentent-t-ils concernés par cela ? « Oui », assure Tekarohi Dexter, du syndicat Avenir Etudiant, « les jeunes sont de plus en plus touchés par ce sujet parce que justement on n’a pas mis de non à ce consentement chez les jeunes. » »

Elle conclut, « les violences font parties des problèmes que rencontrent les jeunes au même titre que le manque de logement, le pouvoir d’achat etc… » Vous pouvez retrouver toutes les informations concernant le concours « Non C Non » sur le site de la DSFE.

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