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Le Pays attaque Flosse pour incitation à la violence

Le leader du Tahoeraa Gaston Flosse en conférence de presse le 26 avril dernier. © Vaite Urarii-Pambrun

Le parquet de Papeete a ouvert une enquête préliminaire visant Gaston Flosse à la suite d’une plainte du Pays pour « incitation à la violence ». La plainte vise les propos tenus par le leader du Tahoeraa huiraatira en conférence de presse le 26 avril dernier, lorsque Gaston Flosse avait mis en garde contre le fait qu’une victoire du Tapura d’Edouard Fritch aux territoriales pouvait conduire à des évènements similaires aux émeutes de 1995.

C’est une information Radio 1, le parquet de Papeete a ouvert une enquête préliminaire ces dernières semaines pour « incitation à la violence » par voie de presse à l’encontre du président du Tahoeraa, Gaston Flosse, à la suite d’une plainte déposée par le président Edouard Fritch au nom de la Polynésie française. La plainte concerne une nouvelle fois les propos tenus par le leader du parti orange lors de sa conférence de presse d’entre deux tours le 26 avril dernier à la permanence du Tahoeraa en centre-ville de Papeete. Si une première procédure en diffamation a été intentée personnellement par Edouard Fritch contre les propos tenus par la tête de liste du Tahoeraa, Geffry Salmon, sur des accusations d’achat de voix, cette seconde plainte du Pays concerne des propos tenus directement par Gaston Flosse.

« Le Polynésien est patient mais sa patience a des limites »

Dans sa plainte, le gouvernement vise la mise en garde que le président du Tahoeraa avait lancé en cas de victoire du Tapura d’Edouard Fritch aux territoriales. « Le Polynésien est patient, mais sa patience a des limites. Et lorsqu’il se fâche, il est méchant. Et vous savez ce qu’il s’est passé en 1995 ? Nous ne souhaitons pas que cela se reproduise, à moins que ce soit ce qu’Edouard Fritch recherche avec la complicité de l’Etat », avait annoncé Gaston Flosse pendant la conférence de presse. Interrogé ensuite au micro de Radio 1, le leader du Tahoeraa avait évoqué la situation économique et sociale du Pays pour justifier ce parallèle fait avec les émeutes de 1995.

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Selon nos informations, le parquet de Papeete a confié l’enquête aux policiers de la Direction de la sécurité publique (DSP). De premières vérifications ont été effectuées sur les comptes-rendus de la conférence de presse par les médias locaux, mais aucune audition n’a encore eu lieu.