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Maxime Aubry est décédé à 103 ans

Maxime Aubry, l’un des derniers Tamarii volontaires, et le doyen de Faa’a, est mort ce matin, deux mois avant son 104e anniversaire. Il avait reçu hier ses insignes d’officier de la Légion d’honneur.

En 1937, Maxime Aubry a 20 ans lorsqu’il est appelé sous les drapeaux pour effectuer son service militaire à la compagnie mixte d’infanterie coloniale de Nouvelle Calédonie, détachement de Papeete. Il est renvoyé dans ses foyers le 15 avril 1939. Le 2 septembre 1939, il est rappelé sous les drapeaux puis démobilisé le 11 août 1940. Dès le 2 septembre 1940, après le ralliement des Établissements français de l’Océanie au général de Gaulle, il s’inscrit à la mairie pour s’engager dans la France Libre. Il rejoint les forces navales françaises libres le 11 octobre 1941 pour la durée de la guerre. En 1942, il embarque sur l’aviso Chevreuil, bâtiment sur lequel il fera toutes les campagnes du bâtiment jusqu’à la fin de la guerre.

À bord, le commandant en second lui confie des responsabilités et plus particulièrement au profit des plus jeunes engagés pour régler les bagarres et calmer les tempéraments les plus agités, remonter le moral des plus mélancoliques et égayer l’atmosphère du bord. Tous ses camarades embarqués disent de lui avec affection « C’était notre Papa ». Il est rapatrié le 5 mai 1946 avec le grade de quartier-maître de 2ème classe-fusilier.

Maxime Aubry a été fait officier dans l’ordre de la Légion d’honneur lors de la promotion du 1er janvier dernier. Mardi, il avait reçu des mains du contre-amiral Rey, commandant des forces armées en Polynésie, et du haut-commissaire Dominique Sorain, les insignes correspondants.

Il est aussi titulaire de la Croix de guerre 1939/1945 avec citation à l’ordre du régiment, de la Croix du combattant volontaire 1939/1945, de la Croix du combattant volontaire de la Résistance et de la Croix du combattant, du titre de Reconnaissance de la Nation, de la médaille des services volontaires dans la France Libre et de la médaille commémorative française de la guerre 1939/1945.

Revenu à la vie civile, il était surveillant pénitentiaire. Maxime Aubry n’avait eu de cesse de participer à la vie associative du monde combattant de Polynésie française. Il a toujours aidé et soutenu ses anciens camarades en montrant l’exemple en tant que porte-drapeau lors des cérémonies.

Le haut-commissaire a diffusé un message de condoléances, dans lequel il écrit notamment : « J’avais pu apprécier sa joie de vivre et son sens de l’engagement. Aujourd’hui, nous rendons hommage à la mémoire de cet homme, à la détermination exemplaire qui honore d’abord sa famille, mais aussi les Polynésiens et la France. Et je tenais ainsi à m’associer à l’hommage qui lui est dû en saluant le parcours d’un homme remarquablement dévoué pour son pays auquel il a beaucoup apporté. Soyons fiers de lui et de ses camarades de combat ! »

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