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Motu Terurumi : contamination de la lentille d’eau aux bactéries fécales

L’eau de la lentille sur le motu Terurumi à Bora Bora est « infestée de bactéries fécales », annonce la mairie de Bora Bora. Des prélèvements dans les puits réalisés par la Polynésienne des Eaux, mais dont les résultats devront être confirmés par des analyses du Bureau de santé environnementale demandées par le ministre de la Santé.

La commune de Bora Bora, dans un communiqué publié assez tardivement sur Facebook, informe les riverains du motu Terurumi – où se construisait la villa Quintessence – que « suite aux résultats alarmants des analyses bactériologiques effectuées dans le cadre d’une mission de recensement des puits situés sur le motu Terurumi, plus précisément de la parcelle IE34 à la parcelle IK17, l’eau de la lentille est infestée de bactéries fécales (E.Coli, entérocoques et coliformes totaux). » 

Ces analyses ont été réalisées par la Polynésienne des Eaux, qui s’apprête à creuser les tranchées entre l’aéroport et le motu pour raccorder ce dernier au réseau d’eau potable de la commune. La thèse selon laquelle l’eau de la lentille était déjà contaminée par des « rejets organiques directs » avait été évoquée dès le début de l’affaire, en février dernier, par le constructeur de la villa accusé d’avoir endommagé la lentille d’eau du motu en creusant un chenal.

Le ministre de la Santé a été informé le 8 septembre dernier de cette situation sanitaire, précise le communiqué. Le ministre a alors commandé une « enquête plus approfondie » au Bureau de santé environnementale, prévue du 18 au 20 septembre, mais dont les résultats ne sont pas encore connus.

La commune a donc pris le 13 septembre dernier un arrêté, qui a pris effet le 16 septembre, pour interdire cette eau à la consommation humaine jusqu’à nouvel ordre, afin d’éviter les risques de « symptômes graves, notamment la gastro-entérite, la diarrhée, les crampes abdominales ». Les opposants au projet de villa expliquent que cette eau n’est de toute façon pas consommée par les habitants depuis longtemps, mais qu’elle sert à l’irrigation des cultures et au nettoyage.

Ces opposants, défendus par Mes Varrod et Millet, ont obtenu de la justice la nomination d’un expert en génie civil qui doit se prononcer sur l’impact réel des travaux de la villa, un processus qui prendra encore de longues semaines, voire plusieurs mois.  Ils attendent également, pour le 29 septembre, la décision du tribunal administratif sur l’occupation illicite du domaine public maritime.

 

 

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