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Nucléaire : Fritch demande une étude génétique

Deux semaines après la publication du rapport du pédopsychiatre Christian Sueur, s’interrogeant sur les répercussions génétiques des essais nucléaires, le président du Pays, Edouard Fritch, a demandé à la généticienne japonaise, le Dr Katsumi Furitsu, de présenter un projet d’étude scientifique sur le sujet devant le comité d’éthique de la Polynésie française.

« Plutôt que de choisir entre des propos sans fondements et l’inquiétude légitime des Polynésiens, je fais le choix de confier la réalisation d’une étude scientifique au Dr Furitsu, généticienne japonaise reconnue. » C’est par un tweet que le président du Pays, Edouard Fritch, a annoncé ce weekend avoir demandé officiellement au Dr Katsumi Furitsu de présenter un projet d’étude sur les maladies trans-générationnelles et les essais nucléaires devant le comité d’éthique de la Polynésie française.

Une demande qui intervient deux semaines après les articles du Parisien consacrés au rapport du responsable de l’unité pédopsychiatrique du Centre hospitalier de Taaone, Christian Sueur, sur « les conséquences génétiques des essais nucléaires français dans le Pacifique chez les petits-enfants des vétérans du CEP et des habitants des Tuamotu-Gambier » et les nombreuses réactions suscitées en Polynésie française. La demande du lancement de cette étude avait d’ailleurs été réitérée la semaine dernière par l’association Moruroa e tatou et l’Eglise protestante maohi. Elle était par ailleurs inscrite, depuis 2016, dans la lettre de mission d’Edouard Fritch au délégué au suivi des conséquences des essais nucléaires.

Le Dr Furitsu est une généticienne spécialiste des maladies radio-induites. Elle était intervenue en 2016 en Polynésie lors de la conférence-débat organisée par le Conseil économique, social et culturel (CESC) sur le nucléaire. Selon nos informations, le Pays a déjà alloué un budget à cette étude. Mais l’enveloppe est assez maigre et ne s’élève aujourd’hui qu’à 2 millions de Fcfp. « C’est une amorce pour aller demander un financement à l’Etat », indique une source proche du dossier qui précise qu’il existe encore des problématiques « techniques et scientifiques » à résoudre avant de « lancer une étude sur un maximum de gens pour avoir des résultats fiables ».

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1 Commentaire

  1. simone grand
    6 février 2018 à 9h05 — Répondre

    Bonne idée. Faaitoito

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