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Un fonds national pour le phare de la pointe Vénus et les épaves du fenua

Une nouvelle convention a été signée ce matin à la présidence entre l’État et le Pays dans le cadre du fonds d’intervention maritime. Cette enveloppe de 260 millions servira à la réhabilitation du phare de la pointe Vénus à Mahina et au déséchouement des nombreuses épaves qui polluent les eaux polynésiennes. 

Après quelques mois d’échanges, l’État et le Pays ont officialisé ce matin leur collaboration dans le cadre du fonds d’intervention maritime. Ce fonds national, créé cette année pour accompagner des projets et soutenir le développement d’activités maritimes durables, représente un budget de près de 2 milliards. Et 12% de cette somme vient d’être allouée à la Polynésie, soit 260 millions de Fcfp. Une enveloppe conséquente que le Pays a décidé d’investir dans deux projets prioritaires : la rénovation du phare de Mahina qui sera financé à 90% par l’État et le déséchouement de plusieurs navires qui polluent les eaux polynésiennes. Sur la totalité des fonds, 140 millions de francs sont destinés à la rénovation du phare et 120 millions serviront à faire retirer des épaves de bateaux. Des budgets conséquents que l’État trouve normal d’investir au fenua puisqu’à elle seule, la Polynésie représente « 4,8 millions de km2 de zone économique exclusive, soit la moitié de celle de la France », explique le haut-commissaire Éric Spitz. « C’est une richesse naturelle. Il faut que l’on préserve notre environnement puisque c’est notre principal atout touristique ». 

Cette aide marque un nouveau pas important dans la collaboration entre l’État et les affaires maritimes du Pays. Une contribution qui met l’accent sur des projets essentiels sélectionnés par le gouvernement. « Sur le plan maritime, il y a d’autres projets qui sont importants pour nous, mais ce sont les deux projets qui pouvaient se justifier par le secrétaire d’État à la mer, au travers des appels à manifestation d’intérêt lancés en 2022 », précise le vice-président, Jean-Christophe Bouissou.

Cet investissement apporte donc une contribution de l’État non négligeable au déséchouement de l’épave du thonier « Shen Gang Shun 1 » à Arutua mais financera aussi le retrait de navires de plaisance abandonnés dans la baie de Phaëton à Taravao et à Motu Penu à Fakarava.  Les travaux du phare de la pointe Vénus devraient commencer en début d’année 2023. À la fin de ces derniers le gouvernement prévoit de demander le transfert de propriété de ce monument au Pays pour pouvoir l’entretenir régulièrement. Un premier pas vers une politique maritime pérenne puisque d’autres dossiers sont d’ores et déjà en cours de préparation par l’administration, la DPAM et les affaires maritimes de l’État.

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