ACTUS LOCALESSPORTS

Une convention sur les travaux des JO à Teahupo’o

En mission à Paris, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et le président du Comité organisateur des JO de Paris 2024, Tony Estanguet, ont signé la convention d’engagement portant sur « le planning et les financements » des travaux à réaliser avant que l’île de Tahiti, et le district de Teahupo’o, n’accueillent les épreuves de surf des JO. Les précisions de notre partenaire Outremers 360°.

« Il était important que nous nous mettions d’accord sur le planning et les financements qui vont avec » a expliqué Edouard Fritch à l’issue de cette signature, qui s’est déroulée au siège du COJO Paris 2024, à Saint-Denis. « Nous sommes engagés sur différents sites : la pointe Riri, la Marina de Teahupo’o, le domaine Rose, la tour des juges, l’hôtel de Pu’unui » a-t-il précisé. En d’autres termes, la convention engage le Conseil des Jeux et le Conseil des ministres de la Collectivité d’Outre-mer sur un calendrier et un financement « travaux à réaliser et à livrer avant les jeux ».

De façon plus technique, « c’est une convention d’objectifs qui définissent les principes structurants qui vont permettre aux équipes de Paris 2024 et de la Polynésie de s’implanter et d’organiser les opérations événementielles autour de la compétition de surf » a ajouté Anne Murac, responsable du Cluster Île-de-France pour Paris 2024, dont lequel est intégré le site de Tahiti.

Prêt pour le premier trimestre 2024

Concernant le calendrier, certaines infrastructures doivent être prêtes au premier trimestre 2024. Il s’agit notamment de la pointe Riri à Teahupo’o, la base arrière de la compétition, de la tour des juges qui accueillera aussi les médias et de la base arrière de cette tour qui accueillera les compétiteurs pendant les périodes de repos. Pour ces infrastructures, le président polynésien avance le mois de mars, de sorte qu’entre mars et août 2024, « nous puissions mettre à l’essai ces infrastructures puisque la WSL (Ligue mondiale du Surf, ndlr) devrait faire ses compétitions internationales juste avant les Jeux ».

Autre infrastructure importante : le site de Pu’unui, sur les hauteurs de la Presqu’île de Tahiti, qui doit loger les compétiteurs et au préalable, faire l’objet d’une réhabilitation. « Nous avons un point d’attention puisque c’est un hôtel qui doit être rénové avec des parties communes » explique Edouard Fritch, « a priori les investisseurs sont au rendez-vous ». « Nous sommes venus rassurer Paris 2024 : nous sommes des gens sérieux, nous tiendrons nos engagements et nous serons au rendez-vous des Jeux de Paris 2024 ».

3 milliards d’investissement

Pour ce qui est de l’investissement financier, il est estimé « autour de 3 milliards de Fcfp (25,14 millions d’euros) avec un cofinancement de l’État », à travers les programmes déjà existants entre Paris et la Collectivité. Si l’investissement peut paraître conséquent, le gouvernement polynésien insiste sur la pérennité des infrastructures, qui serviront encore après les Jeux de 2024 pour la population locale, les pêcheurs locaux, qui bénéficieront ainsi d’une Marina rénovée, et les activités touristiques. Un « héritage », des mots de l’exécutif polynésien, que laisseront les JO à la Collectivité et aux habitants de Teahupo’o.

Surtout le président polynésien insiste sur le caractère « exceptionnel » de ces épreuves de surf « pour la Polynésie et pour le Pacifique puisque c’est la première fois qu’une île du Pacifique accueillera les Jeux Olympiques ». « Cette signature est une étape de plus dans notre projet » a déclaré de son côté Tony Estanguet qui souligne, optimiste, que « les étapes sont respectées ». « On avance correctement dans le timing », assure-t-il.

L’optimiste est partagée par Anne Murac, qui précise que la « phase opérationnelle dans laquelle nous allons préparer l’événement en lui-même » débutera début 2023. « En amont, nous étions plutôt sur une phrase stratégie et définition des grands principes du concept de Tahiti. Maintenant que le concept se stabilise, on va pouvoir le mettre en place », explique-t-elle. « On a déjà ouvert un bureau à Papeete, on a une équipe locale qui va se renforcer, on l’espère, avec des ressources locales ».

 

Article précedent

Nucléaire : « L’immense majorité des archives est désormais ouverte à la consultation »

Article suivant

CPS : des systèmes informatiques obsolètes et vulnérables, dit la chambre territoriale des comptes

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Une convention sur les travaux des JO à Teahupo’o