Le Sefi © Vaite Urarii Pambrun

L’Institut de la statistique de Polynésie (ISPF) a présenté mercredi après-midi les résultats de l’enquête emploi 2018. Une première depuis plus de 20 ans permettant ainsi de comparer le taux de chômage avec d’autres Pays. En 2018, le taux de chômage sur l’archipel de la Société unique était de 14,7%.

La dernière enquête sur l’emploi des Polynésiens date de 1994. Depuis, les chiffres utilisés pour définir un pourcentage de chômage au fenua étaient issus des recensements. Des chiffres « qui n’allaient pas le détail et qui ne permettaient pas de se comparer » a expliqué mercredi après-midi, le futur-ex-directeur de l’ISPF, Fabien Breuilh. L’enquête emploi, réalisée entre mai et août 2018, va donc servir de « point 0 » en s’appuyant sur des normes définies par le Bureau international du travail. Ainsi selon ces critères, 36 100 personnes, âgées de 15 à 64 ans, sont sans emploi en Polynésie. Parmi eux, 14 700 sont des chômeurs, c’est-à-dire sans travail mais en recherche active. Le taux de chômage est ainsi de 14,7 % sur l’archipel de la Société. Un taux au dessus de celui de la métropole et de la Nouvelle-Calédonie, mais en dessous des autres territoires d’Outre-Mer. Une différence qui s’explique par les allocations touchées par les chercheurs d’emploi dans les départements, comme l’explique le conseiller technique de l’ISPF, Jérémie Torturat.

L’étude permet de mettre en avant une autre partie de la population sans emploi, mais qui ne recherche pas activement un travail. Ces 21 400 personnes font partie du « halo » comme défini par le BIT soit 59% contre 37% en métropole.

De l’autre côté, 51% des 15-64 ans ont un emploi, soit 85 200 personnes, dont 75% sont salariés et 70% en CDI. Pour autant, l’ISPF indique qu’un emploi sur sept est fragile. Par emploi « fragile » il faut comprendre : intérim, emploi saisonnier, extra ou encore stage type CAE.

Autre élément mis en avant par l’enquête emploi : 85% des emplois sont occupés par des natifs de Polynésie française. Pour autant, le taux d’emploi des non natifs, majoritairement des fonctionnaires d’Etat, est de 65 % contre 44 % pour les natifs.