ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT

« C’est la première collision avec une baleine depuis trois ans »

©FaceBook Oceania

L’association Océania qui œuvre pour la protection et la conservation des cétacés en Polynésie française a observé depuis lundi les mouvements d’une baleine et de son baleineau effectuant des allers et retours entre la passe de Temae et celle de Vaiare à Moorea. Mercredi, cette même baleine a été heurtée par le Terevau, alors qu’elle remontait à la surface. Plus de peur que de mal pour l’équipage et le mammifère.

Mercredi, le Terevau, navire assurant la navette entre Tahiti et Moorea, a heurté une baleine avant son entrée dans la passe de Vairae. Comme l’explique l’association Oceania, la vigie placée à bord de l’Aremiti avait observé la présence d’une baleine et de son baleineau, et était en contact constant avec le capitaine du Terevau pour lui indiquer la présence ou pas de ces deux mammifères.

Pour autant, cela n’a pas suffit puisque, si le capitaine du Terevau a effectivement vu le baleineau, il a été surpris par la remontée de sa mère, alors en plongée, qui ce faisant a été légèrement percutée par le navire.

À Vairae, la coque du navire a été inspectée et nulle trace d’impact a été constatée et aucune présence de chair dans les hélices. Charlotte Esposito, directrice et fondatrice de l’association Oceania indique qu’« après une heure de surveillance sur un périmètre de deux kilomètres, aucune baleine blessée ou en détresse n’a été observée. » Et de préciser, « seul un souffle à environ trois kilomètres de la passe a été détecté, pouvant laisser penser que l’animal a continué sa route. »

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, seul le souffle ou le dos de la baleine, et éventuellement ses sauts hors de l’eau, indiquent sa présence. Quand elle est en plongée, aucun indice ne permet de la repérer et elle peut surgir de l’eau n’importe où et à n’importe quel moment. D’où la question que se posent la plupart des gens, sur l’utilisation d’un sonar qui permettrait de détecter la baleine quand elle est sous l’eau. Une fausse bonne idée, car selon Charlotte Esposito, « le sonar perturbe les cétacés. »

Seule solution, donc : embarquer à bord des navettes des observateurs qui en cas de contact visuel préviennent le capitaine qui décidera alors de la bonne marche à effectuer pour éviter une collision. D’autant que depuis lundi, « il y a vraiment une présence de ces animaux sur la zone et nous avons déclenché six manœuvres d’évitement ». Le dispositif a faire preuve de son efficacité, estime Charlotte Esposito : depuis la mise en place de vigies à bord des navettes reliant Tahiti à Moorea, soit trois ans, « c’est la seule collision que l’on n’ait eu à déplorer ».

Article précedent

Journal de 7:30, le 06/08/2020

Article suivant

Journal de 12:00, le 06/08/2020

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

« C’est la première collision avec une baleine depuis trois ans »