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« En 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan »

© Radio 1

Le navire de la fondation Race for Water est arrivé à Papeete dimanche. Ce bateau propulsé aux énergies renouvelables est le support d’une expédition mondiale consacrée au défi de la gestion des déchets.

« Si on continue à ce rythme, en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan. » La phrase d’accroche de Franck David, le directeur de l’Odyssée Race for Water, devrait nous faire trembler. Et pourtant, la trajectoire ne dévie pas : « Dans les dix années qui viennent, nous allons produire plus de plastique que depuis son invention en 1950 », ajoute Camille Rollin, responsable du projet « Programme Act » de la fondation.

Tous les deux sont à bord du bateau qui a accosté dimanche au quai de Papeete et qui a ouvert lundi matin ses portes à la presse. Un catamaran révolutionnaire, recouvert de 512 m² de panneaux solaire, tracté dès que possible par une aile de Kite de 40 m², et à bord duquel sont stockés 25 bouteilles d’hydrogène à 350 bars et un parc de batteries.

Basile Prime est l’ingénieur de bord. Il explique le mix énergétique qui fait fonctionner le navire.

Ce navire propulsé grâce au soleil et au vent est « un bateau lent, avec une vitesse moyenne de quatre nœuds, parce qu’on passe notre temps à économiser de l’énergie », explique son capitaine, Pascal Morizot.

Le catamaran Race for Water a quitté le 9 avril 2017 le port de Lorient pour effectuer un tour du monde pour sensibiliser à la question du plastique. Après Cuba, la République dominicaine, la Guadeloupe, le Panama, le Pérou et l’île de Pâques, le bateau fait escale en Polynésie française jusqu’à fin octobre. Il sera à Tahiti (8-12 octobre), Moorea (13-18), Bora Bora (20-26) et Tetiaroa (29-30). Comme partout où elle passe, la fondation Race for Water fait du lobbying. Elle tente de mobiliser les consommateurs et les décideurs.

« Imaginer qu’on va ramasser le plastique dans les océans est une utopie. Il faut couper le robinet avant que le plastique n’arrive en mer », assure le directeur, Franck David. Race for Water défend la solution de la « pyrolyse à haute température » pour produire de l’électricité à partir des déchets en plastique, explique la chargé de programme Camille Rollin.

Le bateau va rester à quai à Papeete jusqu’à vendredi. L’entrepreneur suisse à l’origine de la fondation Race for Water, Marco Simeoni, donnera une conférence publique et gratuite à l’université de la Polynésie française mercredi à 18h30.

Race for Water 01
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Race for Water 03
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