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Fermeture du Mandarin : un monument de Papeete disparaît

Le Mandarin et le Plazza ferment définitivement leurs portes ce vendredi soir au terme d’une ultime soirée. Une fermeture qui emporte avec elle les souvenirs des repas prolongés sur les grandes tables du restaurant mais aussi ceux des soirées passées à danser jusqu’à l’aube. 

Nostalgie à Papeete en cette fin du mois de mars. Le restaurant le Mandarin et le bar dancing du Plazza servent leurs derniers plats et font danser leurs derniers fêtards vendredi. Fragilisés par la crise sanitaire, les établissements de la famille Beaumont ne sont plus en mesure d’effectuer les mises aux normes imposées par la réglementation. La commission de sécurité avait ainsi pointé des manquements en termes d’électricité et de sécurité incendie.

Ces enseignes situées en plein cœur de Papeete étaient des lieux incontournables de la capitale. Réputé pour ses plats mais aussi son ambiance qui invite au voyage, le Mandarin était un lieu très prisé par les amateurs de cuisine asiatique. Une gastronomie et une ambiance uniques que les habitués comme Hina regrettent déjà : « Pour moi le Mandarin, c’est vraiment un symbole de la ville de Papeete. Il y a de l’animation, on apprécie le cadre et là, c’est avec un grand mal au cœur que nous sommes venus pour profiter une dernière fois. » Un au revoir autour d’une bonne bouteille de vin, comme un clin d’œil aux repas à rallonge pris entre ces murs.

Le Plazza était réputé pour ses soirées et ses orchestres qui faisaient danser et chanter les fêtards jusqu’à l’aube. Pour son ultime soirée, la directrice Eva Beaumont tenait à réunir, une dernière fois, tous ceux qui ont foulé cette piste mythique bien connue par les amateurs de danse locale. Ce vendredi soir une douzaine de DJ vont enflammer la piste et clore 35 ans de danse. À l’heure actuelle, Charles Beaumont et sa fille n’ont pas encore fixé le sort des locaux et de l’immeuble qui appartient à leur famille depuis plusieurs décennies. « Pour le moment, on est plutôt concentré sur la fermeture, nos employés, la liquidation et on est encore en réflexion sur les projets à venir », confie Eva.

Après le Royal Kikiri en 2019, la fermeture du Mandarin et celle du Plazza sonne comme le clap final de l’ambiance « à l’ancienne » de la rue Colette. Une rue qui « n’est pas encore morte » selon Patrick Bordet, responsable de l’aménagement de la ville et que la commune compte bien continuer à développer.

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Journal de 12h, le 31/03/2023

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