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Festival de la jeunesse : « Est-ce que les jeunes seront écoutés ? C’est ça la question »

Le coup d’envoi du festival de la jeunesse a été donné ce matin sur la place To’ata. 3800 jeunes sont inscrits pour ces trois jours de sports, de musique et d’ateliers de sensibilisation, dont près de 500 viennent des Raromatai. Malgré la pluie battante, beaucoup disent être ravis que cette fête des 15-25 ans leur soit dédiée. D‘autres préfèreraient voir aboutir des projets qui s’inscrivent sur la durée. 

Ils sont prés de 4 000 jeunes de Tahiti, Moorea et des Raromatai à participer, cette semaine, au Festival de la jeunesse. Imaginé au sortir d’un contexte de crise sanitaire qui a « privé la jeunesse de sa liberté », cet évènement est une manière de les remercier et de créer de la cohésion. Au programme des activités qui s’articulent autour de la prévention, de la culture, du développement durable, des sports collectifs, ou encore l’expression musicale. Un agenda ludique et bien chargé pour cette jeunesse en quête d’occupation. Sur place, l’ambiance est bonne, le moral est au beau fixe et tous se réjouissent de pouvoir faire de nouvelles rencontres malgré le temps capricieux. Cette réunion des 15-25ans donne aussi des idées à certains d’entre eux. Taoatea Chong, originaire de Huahine fait état d’un « manque de personnes engagées en faveur de la jeunesse ». Il souhaiterait  » faire des formations » pour pouvoir, plus tard, « encadrer » les jeunes et faire « la même chose » sur son île :

Si le jeune homme de 20 ans accorde sa confiance aux autorités, d’autres s’interrogent davantage sur la suite. « Est-ce que les jeunes seront écoutés ? « , c’est la grande question que se pose Tehaunui Maitere. Cet animateur de 21 ans, originaire d’Uturoa, souhaiterait que les personnes et les associations qui encadrent et forment les jeunes soient dotées « des moyens nécessaires » pour faire les choses efficacement :

De son côté le ministre de la Jeunesse Naea Benett,  continue d’insister sur le fait que sa nouvelle politique jeunesse doit être façonnée et portée par les jeunes : « Il faut intégrer les jeunes dans la confection de cette politique. On a trop souvent essayé de réfléchir que nous les adultes », insiste-t-il.

La nouvelle feuille de route sur laquelle travaillent le ministère et le comité de la jeunesse récemment créé devrait être dévoilée avant la fin de l’année. Le Haut-commissaire Éric Spitz s’est lui aussi exprimé devant les jeunes, rappelant que l’État, au travers du service civique, du RSMA, et du soutien financier à la jeunesse et à l’insertion – une enveloppe de près de 460 millions de francs par an – ouvrait lui aussi des perspectives pour les jeunes Polynésiens. « Peu importe le lieu où l’on naît, le nom que l’on porte, le milieu d’où l’on vient, dans la France de demain, a-t-il déclaré. Dans la Polynésie de demain, la réussite doit être possible pour tous, à tous les jeunes polynésiens n’ayez pas peur, continuez à vous engager, ne lâcher rien, nous serons à vos côtés. »

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