ACTUS LOCALES

Foire agricole : une édition « 100% locale » pour être la « vitrine du potentiel du fenua »


La 36e Foire agricole qui s’installera du 29 septembre au 9 octobre à Outumaoro retrouvera son grand format. La chambre d’agriculture et le gouvernement, on voulu proscrire, jusqu’aux buvettes, tous les produits importés : il s’agit de mettre en avant l’effort de développement du secteur primaire, mais aussi de l’agrotransformation

Du fa’a’apu à l’assiette. C’est le thème de la 36e édition de la Foire agricole, qui aura lieu entre le 29 septembre et le 9 octobre sur le plateau d’Outumaoro. Une foire 100% ouverte après deux ans de limitations Covid, et qui retrouvera toute son ampleur : 250 exposants, producteurs, éleveurs, horticulteurs et artisans ont répondu présent. Mais surtout cette 36e édition se veut 100% locale, insiste la chambre de l’agriculture (CAPL), toujours aux manettes de l’évènement. En accord avec le gouvernement, la consigne a été donnée à tous les stands et toutes les buvettes de ne proposer aucun produit importé.

Réveiller la production, et l’agrotransformation

Pour le ministre de l’Agriculture Tearii Alpha, la foire doit être la vitrine du redéveloppement du secteur primaire – « on devrait même dire le secteur premier car tout démarre par l’assiette dans une économie locale », pointe l’ancien vice-président – au travers du schéma directeur de l’agriculture adopté l’année passée. Pour avancer vers la fameuse « autonomie alimentaire », très présente dans les discours, mais toujours très loin dans les chiffres, il s’agit de revaloriser la production agricole, à Tahiti comme dans les îles, mais aussi, précise le ministre, de réveiller l’agrotransformation du pays. Préparation à base de fruits, frites de uru ou de taro, rhum ou chocolat… « L’agrotransformation a le potentiel de réveiller » l’économie,  précise Tearii Alpha qui appelle les investisseurs privés à s’engager dans le secteur. « Ça n’est plus une foire commerciale, insiste le ministre, nous avons souhaité se recentrer sur la valorisation des produits agricoles, parce que demain ce secteur doit porter une partie de notre développement ».

Comment gérer son Faapu, comment élever des animaux, comment se former – au travers des lycées agricoles, des MFR… – comment développer son projet agricole – avec des partenaires financiers ou institutionnels… La foire aura une dimension plus que jamais pédagogique. Pour les professionnels, le grand public, mais surtout les plus jeunes. Le site d’Outumaoro recevra plusieurs centaines de scolaires durant les 11 jours de foire, et les ateliers et conférences s’enchaineront sur les stands institutionnels. « Il faut apprendre à notre jeunesse à connaitre son agriculture », appuie le président de la CAPL Thomas Moutame, en rappelant que les communes participent elles aussi à l’effort, au travers de la promotion des produits locaux dans les cantines.

50% de fruits et légumes locaux dans les cantines

Après l’adoption d’une loi en novembre 2021, le conseil des ministres a d’ailleurs adopté, ce mercredi, les arrêtés fixant les quotas de produits locaux qui doivent figurer au menu de la restauration collective du primaire. 50% de fruits et légumes du pays, 80% pour le poisson, 15% pour la viande, et des taux minorés pour certains archipels… De quoi faire « redécouvrir » le goût du local aux enfants, « rappeler que la gastronomie locale, ça n’est pas que le ma’a tahiti », mais aussi prouver que l’agriculture du pays peut nourrir les Polynésiens, reprend Tearii Alpha. Et à entendre le ministre-tavana, les communes « jouent le jeu » :

À noter que la restauration collective sera au centre du congrès des maires qui doit se réunir la semaine prochaine à Paea.

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