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Fourmi de feu : plan d’action à Tahiti, Moorea et Rurutu

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La fourmi électrique (Wasmannia auropunctata), plus communément appelée petite fourmi de feu, a été officiellement signalée et identifiée à Tahiti en 2004 dans la commune de Mahina, mais elle a probablement été introduite en Polynésie accidentellement dès les années 1990. Malgré les premières interventions coordonnées en 2006 par le SDR, puis par la direction de l’Environnement, l’espèce s’est malheureusement propagée dans la quasi-totalité des communes de Tahiti, et des cas ont également été signalés à Moorea et Rurutu.

Depuis 2007, une cartographie et un suivi de l’infestation ont pu être établis par la Direction de l’Environnement. Elle fait état d’une contamination de 801 hectares répartis en 90 colonies pour l’île de Tahiti. A Moorea, une colonie a été signalée en 2011, à Atiha, et a été immédiatement traitée. D’autres colonies ont été identifiées depuis, et une campagne de traitement terrestre a pu être lancée par la Direction de l’environnement, avec l’appui de la commune de Moorea, le SDR et l’intervention d’un prestataire de service. A Rurutu, deux colonies ont été signalées en 2014, et une formation a été mise en place pour les agents du SDR présents sur place afin de réaliser les traitements nécessaires qui sont actuellement en cours.

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A Tahiti, compte tenu de l’ampleur des zones infestées, il apparait difficile aujourd’hui d’envisager une éradication complète de l’espèce, mais des mesures préventives permettront d’en ralentir la propagation. Aussi, le dispositif réglementaire mis en place en 2006 par les ministres en charge de l’Environnement et de l’Agriculture sera complété par l’obligation se faire réaliser des tests de détection systématiques des espèces envahissantes lors des études d’impact et travaux et lors des transports de matériaux et produits sensibles dans les îles et zones indemnes. Par ailleurs, le contrôle des points de transit vers les îles sera renforcé et le traitement local des zones infestées encouragé.

A Moorea et Rurutu, où l’éradication est encore envisageable, un plan d’action doit être mis en œuvre pour les deux îles. Le Conseil des ministres a donc acté une série de mesures visant a lutter contre la propagation des fourmis de feu, notamment en actant la réalisation d’un plan d’action comprenant 5 traitements par an, pendant 5 ans, des zones identifiées comme infestées. Des mesures préventives, telles que le nettoyage des camions et engins de chantier, le contrôle des terres transportées, ont également été prises, ainsi que la création d’un réseau de veille chargé d’alerter les services compétents.

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Par ces mesures, la Polynésie française œuvre pour la biosécurité inter-insulaire et poursuit les objectifs énoncés dans le programme de coordination des actions de prévention, de formation et de lutte précoce contre les espèces envahissantes mené conjointement avec l’Etat. Localement ces opérations seront menées conjointement par la Direction de l’Environnement, les agents locaux du SDR, mais également les communes concernées.

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1 Commentaire

  1. simone grand
    17 octobre 2014 à 5h35 — Répondre

    Selon Jean Guiart, la meilleure lutte contre cette fourmi-là consiste à favoriser le développement de la fourmi noire…
    Simone Grand

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