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Grève générale : l’intersyndicale reprend les négociations avec le gouvernement

 

Au troisième jour de la grève générale illimitée, l’intersyndicale organisait une marche qui a rassemblé quelques centaines de militants ce matin. Une reprise des négociations est prévue à 16 heures avec le gouvernement. Pour la CSTP-FO, la CSIP, O oe to oe rima et Otahi, il est temps de « sortir de ce conflit », avant qu’il se « durcisse ».

Après deux jours de piquets dans les entreprises, et une première montée en tension hier au port autonome, l’intersyndicale était dans la rue ce matin. Deux cortèges sont partis du Taaone et de Fare Ute pour se rejoindre à la présidence. Pas plus d’une cinquantaine de militants dans le premier, « au moins 500 » dans le second, d’après des organisateurs… La mobilisation est là mais elle est loin de ce qu’on a pu voir en 2018 sur les retraites ou plus récemment contre l’obligation vaccinale. Cyril Legayic se dit pourtant satisfait : « On a voulu garder des piquets de grève dans les établissements, pour maintenir les fermetures, explique la figure de proue de la CSIP. On peut être content de l’effectif d’aujourd’hui, parce qu’on en a laissé à peu près autant sur les piquets ».

La manifestation a ensuite occupé les abords de la présidence, dans le calme. Le but bien sûr, c’est de pousser le gouvernement à renégocier le protocole mis sur la table mardi soir et qui n’avait pas été signé par les syndicats. Réforme de la CPS, Smig, heures supplémentaires… L’intersyndicale, dont les chefs de file se disent prêts au compromis, demande au gouvernement « un vrai dialogue » : « il faut discuter du fond de nos demandes, pas juste avancer des fausses solutions », pointe Mireille Duval de la CSTP-FO.

Le protocole de mardi comme « base de travail »

Après trois jours sans négociation, le dialogue doit être renoué ce jeudi à 16 heures, comme l’a confirmé dès ce matin Édouard Fritch, sollicité par les syndicats pour une rencontre. « Le projet de protocole reprenant les avancées consenties par le gouvernement a d’ores et déjà été remis à l’intersyndicale, afin de servir de base de travail », précise la présidence. Objectif pour les grévistes : obtenir des avancées plus « franches » du gouvernement sur les points clés du cahier de revendication. Cyril Le Gayic veut « être optimiste » : « on peut signer un accord dès ce soir », dit-il. Mais le syndicaliste prévient aussi que faute d’accord, le mouvement « continuera à monter en puissance ». Les yeux sont bien sûr tournés vers l’OPT, EDT ou les aéroports, points forts de la mobilisation, mais aussi et surtout vers le port autonome. Les grévistes pourraient notamment empêcher le déchargement de deux cargos qui doivent ravitailler le fenua lundi.

A leur arrivée sur l’avenue Pouvana, les militants syndicaux ont été rejoints par quelques dizaines de représentants des collectifs Covid, habillés en blanc. Beaucoup d’entre eux avaient déjà manifesté contre le masque, le pass ou contre la campagne vaccinale, ces derniers mois et demandent aujourd’hui le retrait inconditionnel de la loi sur l’obligation vaccinale. Les syndicats sont plus nuancés, mais demandent tout de même au gouvernement des changements plus profonds dans la loi que la seule réduction de l’amende proposée par Édouard Fritch.

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