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La Dépêche expulsée des locaux de la Fautaua

Suite au jugement rendu le 18 aout dernier, dans le litige opposant depuis 2016 les propriétaires et le journal, l’expulsion de La Dépêche de Tahiti de ses locaux de la Fautaua devrait être effective ce lundi soir.  

Ce matin un huissier de justice s’est rendu dans les locaux de La Dépêche de Tahiti pour signifier à la direction l’exécution du jugement du tribunal de première instance du 18 aout dernier dans le litige pour loyers impayés avec les propriétaires des lieux.

La société éditrice de La Dépêche, déjà en liquidation judiciaire, devait 66 millions de Francs d’arriérés de loyers, puisqu’elle avait cessé de les régler en 2015 malgré une renégociation à la baisse. Elle n’a finalement été condamnée à payer que les loyers antérieurs à l’ouverture de la procédure collective, soit 29 millions, et aurait l’intention de faire appel de cette décision. Le paiement de cette somme reste donc extrêmement incertain. En revanche l’expulsion était assortie d’une mesure d’exécution provisoire.

Ce matin Me Jean-Pierre Élie a fait un dernier état des lieux. Les deux étages de bureaux étaient pratiquement vidés, plusieurs services ayant été transférés à Arue, et l’on pouvait voir les employés de la Régie polynésienne de publicité et du service des petites annonces emmener leurs derniers dossiers vers leurs nouveaux locaux à Fare Ute. L’huissier et Victoria Mazellier, veuve du fondateur de La Dépêche et actionnaire majoritaire de la SCI du pont de la Fautaua, étaient disposés à laisser à la direction du journal jusqu’à vendredi pour vider les lieux. Finalement, en début d’après-midi la direction, constatant qu’il ne restait que quelques dossiers et 5 ordinateurs à déménager, a indiqué qu’elle rendrait les clés ce lundi en fin de journée. Les quelques meubles restants, et la rotative au rez-de-chaussée, seront donc saisis, mais leur valeur est quasiment nulle, expliquait l’huissier ce matin. « Ce sont des gens qui ne respectent rien », disait Christophe Borderie devant l’état du bâtiment. Quant à Victoria Mazellier, qui dit dépendre de ces loyers pour vivre et payer les études de ses enfants, son émotion ne semblait pas diminuée par la longueur de la procédure : « On fait avec, on a fait avec depuis 7 ans, on va continuer… Je ne sais pas comment on va faire. Nous, avec les enfants, on n’avait que ça. »

Victoria Mazellier, actionnaire majoritaire de la SCI du Pont de la Fautaua (à droite) avec sa fille et Christophe Borderie qui suit le dossier pour elles.  ©CP/Radio1

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