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Le parquet « s’acharne » sur Gaston Flosse : le procureur général répond

Le procureur général près la cour d’appel de Papeete n’a visiblement pas apprécié les propos tenus par Me Vincent Dubois et Me François Quinquis à la sortie de l’audience où Gaston Flosse et Pascale Haiti comparaissaient dans l’affaire dite de la vaisselle. La défense de l’ancien président du Pays a clairement attaqué le parquet, le procureur général, François Badie répond.

Des réquisitions qui sont  le reflet « d’une forme d’obsessions, de fixation à l’encontre du président Flosse », une affaire qui « n’aurait jamais dû exister », ou encore « une volonté délibérée de l’institution d’écarter M. Flosse de la scène politique ». Me François Quinquis n’a pas hésité à s’en prendre au parquet dans ses propos à la sortie de l’audience où Gaston Flosse et Pascale Haiti comparaissaient dans l’affaire dite de la vaisselle. Ce fameux « acharnement » est la ritournelle chantée depuis quelques années déjà par le Tahoeraa et par ses conseillers juridiques. François Badie, procureur général près la cour d’appel a fait un courrier mettant au point les intentions du parquet. Il précise que le parquet requiert « de manière rigoureuse » lorsque les dossiers font clairement apparaître que les personnes poursuivies « ont de manière volontaire, délibérée et souvent réitérée, mis à profit leurs fonctions pour obtenir, pour eux ou pour leurs proches, directement ou indirectement, des avantages indus ». Dans ces cas, une peine d’inéligibilité est souvent requise, explique François Badie, afin de mettre à l’écart « les personnes qui contribuent à la dégradation de notre démocratie en laissant supposer à nos concitoyens que tout – ou presque – leur est permis en toute impunité ». Le procureur général près la cour d’appel conclut : « Retourner cette situation en faisant mine d’ignorer les comportements malhonnêtes de certains, et d’imputer les poursuites à leur encontre à un parti-pris et un acharnement personnel est un paradoxe grossier. » François Badie s’inquiète pour des lecteurs, spectateurs ou auditeurs « non avertis » qui pourraient être sensibles à ce genre de propos qualifiés de « véritable tentative de désinformation de l’opinion publique ». Dans cette affaire dite de la vaisselle, l’avocat général, José Thorel, a requis un an de prison, 5 ans de privation des droits civiques et 2 millions de Fcfp d’amende. Le délibéré sera rendu le 23 mars.