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Les marquises réclament la création d’une Communauté d’archipel

Les Hakaiki des Marquises, ont fait part aux autorités de l’État et du Pays de leur volonté de créer une « Communauté d’archipel ». Ils souhaitent renforcer leur pouvoir décisionnel et prévoient d’en discuter lors du prochain Congrès des Maires.

Créer une Communauté d’archipel, c’est désormais le cheval de bataille de la Codim. Déjà pionnière en 2010 lors de sa création au sein d’une collectivité de communes, la première au fenua, l’alliance de la Terre des hommes souhaite maintenant passer au stade supérieur. Ce matin, les tavana des six îles principales, Nestor Ohu, Joseph Kaiha, Benoit Kautai, Joëlle Frebault, Felix Barsinas et Henri Tueinui ont rencontré les représentants de l’État et du pays, Éric Spitz et Édouard Fritch. Objectif de ces entrevues : présenter aux autorités le projet d’évolution statutaire des îles marquises. 

Déjà en 2016

Pour rappel, en 2016 la Codim, présidée à l’époque par Félix Barsinas, avait déjà entamé une démarche allant dans le sens d’une plus grande autonomie et de pouvoirs renforcés. Une délégation avait d’ailleurs rencontré des parlementaires à Paris pour « discuter des opportunités et des possibilités de travailler sur une évolution statutaire de la Polynésie ». Cette sollicitation directe de l’état par les Marquises, avait ensuite été évoquée par Edouard Fritch lors de l’inauguration de la navette des Marquises « Te Ata o Hiva« . Il avait glissé avoir eu vent de l’idée de « séparatisme » de certains tavana des Marquises et avait souligné les conséquences dramatiques d’une telle séparation.

Acquérir plus de compétences 

Aujourd’hui, les tavana sont clairs, ils souhaitent que les Marquises restent au sein de la Polynésie française, mais demandent davantage de compétences. Et c’est au travers de la création d’une « communauté d’archipel » qu’ils espèrent pouvoir élargir leur champ d’action. Les maires regrettent que la Codim ait permis seulement l’élaboration d’études qui n’ont jamais vraiment trouvé réponse auprès du gouvernement. Et c’est là toute la différence entre ces deux communautés, selon Benoit Kautai, hakaiki de Nuku Hiva et président de la communauté.

Si la liste des compétences dont les Marquises souhaiteraient disposer n’est pas encore figée, les tavana ont tout de même une idée de ce qu’ils souhaitent. Il s’agirait entre autres, d’avoir un pouvoir décisionnel en matière d’économie, de foncier, de maritime ou encore de culture et d’artisanat. À ce jour, ce qui différencie leur démarche passée à celle-ci, c’est la « maturité politique ». « En 10 ans, on a surtout gagné l’‘unité« , clame Felix Barsinas qui voit la démarche comme « un passage au stade supérieur ». 

Aujourd’hui, les membres de la CODIM s’agitent et travaillent pour que juridiquement la création de cette Communauté d’archipel puisse se faire au plus tôt. La rencontre de ce jour avec les autorités qui ont été « très réceptives » à leur demande est une première étape. Ils projettent maintenant d’en discuter lors du prochain Congrès des Maires qui se déroulera à Paris du 22 au 24 novembre. 

 

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