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L’histoire du Heiva en images dans une exposition urbaine

©DR

Depuis quelques jours, l’exposition ‘A Ta’upiti Ana’e est visible sur l’esplanade Tu-marama, sur le front de mer de Papeete. Plus de 140 années de Tiurai et de Heiva y sont retracées au travers autant de photographies. Un voyage mémoriel qui permet de comprendre les évolutions et l’esprit de ces célébrations.

Pas d’anniversaire sans rétrospective. Alors que le festival Tahiti Ti’a mai célèbre, depuis la fin du mois de juin, les 140 ans du Heiva et du Tiurai, c’est une exposition urbaine qui se propose de nous faire voyager dans des décennies de fêtes, de sports, de danses ou de défilés. 150 photos, imprimées sur des kakemono et ancrés pour tenir – tant bien que mal – face aux éléments, sont réparties depuis la semaine passée sur la place Tu-Marama. L’esplanade, brièvement baptisée Jacques-Chirac, comme le rond-point tout proche, reçoit donc sa première manifestation culturelle. Et probablement pas la dernière.

« Au départ on avait pensé à des lieux emblématiques du Tiurai, comme la place Tarahoi qui est devenue un parking, la place Vai’ete, qui accueille aujourd’hui les roulottes et la place To’ata, la plus récente, puisqu’elle n’a qu’une vingtaine d’années, explique Marie-Hélène Villerme, qui a pensé et préparé cette exposition en rassemblant des clichés provenant de différents fonds publics et privés. Et puis on a trouvé cette place Tu-marama, qui est finalement à la jonction de ces trois places. Et ça fait complètement sens parce qu’elle se trouve en bas de l’avenue Pouvanaa a Oopa et sur le front de mer, là où se passaient les défilés ».

Depuis le « premier tiurai », organisé autour 14 juillet en 1881 et la dernière édition en date de la compétition du Heiva, en juillet 2019, presque tout a changé dans ces festivités. ‘A Ta’upiti Ana’e est donc l’occasion de découvrir les défilés, de chars ou de danseurs qui ont un temps marqué le tiruai, ou certains sports qui ne sont plus mis à l’honneur, comme les courses de baleinières. L’occasion, aussi pour certains, de se souvenir de visages et des costumes d’éditions restées dans les mémoires. Mais les clichés, capturés par une quinzaine de photographes, illustres ou anonymes, permettent aussi de retrouver, décennie après décennie, des constantes dans ces célébrations : la ferveur côté public, la joie, l’effort ou la concentration du côté des danseurs et sportifs, le lien sans cesse retissé d’un peuple avec sa culture… « La grande diversité des photos montre ce qu’on ne voit plus mais en même temps un esprit qui perdure », résume Marie-Hélène Villerme.

L’exposition, gratuite, est visible jusqu’en septembre place Tu-Marama. Des QR codes imprimés sur les kakemono, permettent d’avoir des informations et des mises en contexte de chaque photo.

 

 

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