Lutte contre le cancer mais aussi pour des financements © DR

Ce mardi nous célébrions la journée mondiale de lutte contre le cancer. A cette occasion les responsables de la section polynésienne de la ligue nationale contre le cancer a été reçu au ministère de la Santé pour un état des lieux. Au menu des discussions, la demande d’une aide financière pour subvenir aux besoins de l’association et le problème du turn over permanent du service oncologie du CHPF.

Concernant le premier point, la ligue menace de fermer ses portes si le Pays ne lui accorde pas une subvention d’un montant de 5 millions de Fcpf. Elle n’avait jamais pour l’instant sollicité l’aide de la Polynésie française mais désormais les dons des organismes privés ne lui suffisent plus à subsister et lui permettre de continuer à aider les patients.

Un argument qui semble t-il a laissé de marbre la ministre puisqu’elle a refusé d’accorder une quelconque aide financière, faute de budget. L’association envisage donc en dernier recours de se tourner vers le ministre Michel Leboucher, en charge du porte-feuille des associations, avant de prendre une décision.

L’une des deux seules associations d’aide aux personnes atteintes du cancer du Pays pourrait alors disparaître, pourtant elle est d’une aide précieuse pour les malades. Écoutez Patricia Grand, la présidente de l’association.

Autre dossier abordé, celui du service oncologie de l’hôpital du Taaone. On se rappelle des moments chaotiques vécus l’année dernière où, suite à la démission du seul oncologue du territoire, aucun remplaçant n’avait été trouvé. Contacté par téléphone, le CHPF a affirmé que les problèmes étaient en passe d’être réglés.

L’actuel oncologue, le docteur Nuhnuck quittera le territoire en fin de semaine prochaine. Plusieurs personnes se succéderont pour le remplacer pendant cinq mois mais à compter du mois de juillet, lui et son confrère le docteur Billemont seront de retour et se sont engagés à assurer la gestion du service pendant au moins deux ans. Le service comptera donc deux spécialistes, c’est plus qu’il n’y en avait jamais eu jusqu’à présent.

L’hôpital assure qu’il n’y aura pas de périodes sans oncologue comme ça avait pu être le cas l’an dernier. Pour information, chaque année environ 500 nouveaux cas de cancer sont dépistés en Polynésie française.