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L’homicide conjugal de Makemo à la barre

La quatrième et dernière session d’assises de l’année s’ouvrira lundi au palais de justice de Papeete. Les jurés se pencheront notamment sur le dossier d’un homicide volontaire à Makemo.

Sur les six affaires examinées durant les deux semaines de cette dernière session d’assises de l’année, le dossier qui passera devant les jurés mercredi 9 et jeudi 10 décembre devrait particulièrement retenir l’attention. Les faits remontent à l’année dernière et concernent un homicide volontaire commis par un homme sur son ex-femme. Le 23 janvier 2014, Raphaël Maifano, alors âgé de 56 ans, s’était présenté à la police municipale de Makemo pour avouer le meurtre de sa femme, Christine Maui, 43 ans.  Le couple, ensemble depuis 23 ans, s’était séparé en 2011 suite à la révélation d’une relation extraconjugale que Christine entretenait depuis 2010. Cette révélation avait donné suite à des violences conjugales. Raphaël avait d’ailleurs été jugé en novembre 2013 pour ces violences. Christine avait donc décidé de quitter le domicile avec ses enfants pour aller vivre chez ses parents. La nuit du 22 au 23 juillet 2014, l’accusé s’était réveillé en pleine nuit avec l’envie de rendre visite à sa femme. Cette dernière vivant à dix minutes de chez lui. Arrivé au domicile, l’homme s’était saisi d’une bûche en bois avec laquelle il avait asséné plusieurs coups fatals à sa femme. L’autopsie avait révélé que Christine Maui était décédée des suites d’un traumatisme crânien. Plusieurs fractures, dont celle de l’os frontale, avaient également été révélées.  Plus tard, Raphaël avait demandé à son neveu de se rendre sur le lieu. Ce dernier avait découvert la scène et réveillé la fille du couple, âgée de 12 ans, qui dormait dans la pièce voisine. Il s’était avéré que le coprahculteur vivait très mal la séparation, en parti parce que sa femme, cantinière, faisait vivre financièrement la famille. L’expertise n’ayant démontré aucuns troubles psychologiques, reste à définir si l’acte était prémédité. L’accusé s’était contredit à ce sujet, affirmant qu’il s’était déplacé pour la « corriger » puis niant. L’enquête avait déterminé que Christine vivait dans la peur de son mari, ce dernier ayant déjà proféré des menaces à l’encontre de sa famille. Jugé aux assises avec préméditation ou non, Raphaël Maifano risque la prison à perpétuité.

Une bagarre tourne mal à Taha’a

En mars 2013, la police municipale de Patio était intervenue sur une bagarre entre deux personnes. A leur arrivée Stelio Tiatia était décédé. La victime n’avait en fait pas apprécié l’arrivée dans son groupe de Heimanu Vautier, 25 ans au moment des faits. Après un échange verbal les deux hommes en étaient venus aux mains. Très vite Stelio avait pris le dessus sur Heimanu, mais ce dernier avait fini par lui asséner un coup de pied au menton. Alors à terre, Stelio avait reçu trois coups mortels au visage. Le jeune homme avait déclaré ne pas avoir voulu tuer la victime et avait exprimé ses regrets. Inconnu des services de police, Heimanu Vautier encourt 15 ans de réclusion criminelle.

 Un SDF tue le gendre de la famille qui l’héberge

Noël Mervin, 33 ans au moment des faits, sans domicile fixe, était hébergé avec une autre personne sur la propriété de la famille Tenaore à Huahine. Suite  à son comportement, la famille lui avait demandé de quitter l’abri qu’il occupait sur le terrain. L’accusé était pourtant revenu et avait passé l’après-midi à s’alcooliser de bouteilles de vins trouvées dans une décharge. Le bruit des discussions entre les deux SDF avait poussé la propriétaire à leur demander de parler moins fort. Cette dernière leur avait également notifié l’agacement de son gendre au sujet de leur consommation d’électricité qu’il finançait. L’accusé avait répliqué ce qui avait provoqué une bagarre avec le gendre de la famille. A l’aide d’un bocal en verre, l’accusé avait asséné plusieurs coups au visage de la victime provoquant une hémorragie mortelle. Sous mandat de dépôt depuis le 20 juillet 2013, Noël Mervin affirme ne pas avoir eu l’intention de le tuer. Le jeune homme risque 30 ans de réclusion criminelle pour meurtre.

Enfin, trois affaires de viols impliquant des mineurs de moins de 15 ans seront également examinées par les jurés, probablement à huit clos.

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