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Modélisation 3D : « Conserver le patrimoine polynésien ad vitam aeternam »

Le musée virtuel polynésien ou Fare Afera est officiellement né il y a quelques jours. Guillaume et Jacques Janoyer, spécialistes de la modélisation 3D, souhaitent y diffuser des reproductions d’objets – tiki, sculptures, etc – ou de sites du patrimoine polynésien. Pour que le projet vive, ils espèrent lier des partenariats avec le monde scientifique et culturel, mais aussi attirer l’attention de mécènes. 

Outils anciens, œuvres d’art, mobilier… le patrimoine matériel polynésien et son histoire sont en passe de devenir plus accessibles au monde, grâce aux nouvelles technologies. Le musée virtuel polynésien propose ses premières reproductions d’objets anciens en trois dimensions via un site web. C’est le travail de Guillaume et Jacques Janoyer, à l’origine du projet qui grandit progressivement. Après des études d’architecture menées au Canada, Guillaume a décidé de suivre la voie de son père, artiste 3D depuis une quinzaine d’années, pour l’aspect créatif du métier. Il débute avec des modélisations 3D pour des architectes mais recherche une autre application à cette technologie qui le passionne. Ils acquièrent tous deux, ces dernières années, la maîtrise du « photoscan » et du « laserscan », deux techniques complémentaires déjà très répandues dans le monde. « Scanner un objet c’est comme en prendre une photo » explique le jeune  entrepreneur, mais en mieux : « tourner autour, aller très près, très loin, on peut en faire des reproductions. » Et l’intérêt de la technique mise en avant, s’agissant de conservation du patrimoine, c’est que le « modèle 3D ne changera jamais, il ne se détériorera jamais, il sera le même dans 1 000 ans. » A contrario, « l’objet physique lui peut être perdu, détruit, volé, donc le fait d’en avoir une copie permet de le conserver ad vitam aeternam ». Pour traduire cette idée, ils ont choisi en tahitien le nom de Fare Afera, Afera faisant référence à l’origine du monde ou au caractère éternel des choses.

Un accès mondial au patrimoine polynésien

Afin d’alimenter le fonds du musée, les deux techniciens souhaitent collaborer avec des scientifiques – archéologues, historiens – mais aussi avec des passionnés pour donner un contexte à leurs modèles 3D. Les applications ensuite sont infinies : impression 3D de répliques d’objets afin de conserver leur localisation secrète, impression de supports papier à but pédagogique pour le public scolaire. Avec un énorme avantage : le processus n’a aucun effet direct sur l’objet scanné. D’une part le photoscan permet de saisir les couleurs de l’objet « sous tous les angles » tandis que le laserscan permet d’en capter la forme à la surface grâce à un rayon de lumière. La première grande étape a été franchie avec la création de l’Association du musée virtuel polynésien. Les étapes suivantes dépendront des partenariats qui naîtront avec des mécènes et donateurs, mais aussi des contributeurs. Ils souhaitent aussi mettre en lumière la culture populaire autour de ces objets et sites, et accueilleront volontiers les témoignages et anecdotes de particuliers.

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