Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2015 sur huit thèmes différents : Politique, Economie, Société, Justice, Evénements, Culture, Sports et une dernière rubrique plus subjective consacrée à votre avis sur l’année 2015. On démarre ce lundi avec la « rétro 2015 » consacrée à l’actualité politique très riche et marquée par la rupture officielle entre Gaston Flosse et Edouard Fritch.

© Cédric Valax

La fin 2014 laissait augurer une longue guerre froide entre les deux leaders autonomistes, Gaston Flosse et Edouard Fritch. Indemnités du président, retour de l’État au RST, CAE, commission d’enquête, budget… Tous les sujets abordés à l’assemblée ont été l’occasion d’un affrontement indirect entre le président du Tahoeraa et son président délégué… En février, un coup de tonnerre politique est venu accélérer le processus de rupture. L’annulation des élections sénatoriales de 2014, rendues irrégulières par la manifestation organisée par Gaston Flosse à l’entrée des bureaux de vote. Edouard Fritch a alors présenté ses deux candidats, Nuihau Laurey et Lana Tetuanui, contre ceux de Gaston Flosse. Et le tandem a remporté les élections début mai. Une victoire qui a déclenché la « fronde » des 15 élus fritchiens qui ont créé dans la foulée leur propre groupe à l’assemblée… En réaction, Gaston Flosse a tenté de garder la main sur son parti en excluant à tours de bras les élus fritchiens du Tahoeraa. Le cas d’Edouard Fritch a pris un peu plus de temps. Il a fallu attendre le 1er septembre pour que les cadres du parti, réunis chez Gaston Flosse, ne votent l’exclusion du président du Pays. Ce dernier n’a pas perdu de temps pour annoncer la création de son parti politique et organiser un rassemblement s’appuyant sur une bonne partie des tavana de Polynésie. Dans un style totalement différent, Gaston Flosse a conclu l’année avec son congrès « festif » fort de plusieurs milliers de militants. A l’assemblée, le rapport de force ne s’est inversé qu’en fin d’année au moment du vote du budget. Entre mai et décembre, l’UPLD a joué les arbitres entre le Tahoeraa et l’alliance Tapura-A Ti’a Porinetia. Mais finalement, les ralliements successifs ont permis à Édouard Fritch de décrocher les 29 élus synonymes de majorité absolue. L’année 2016, sans élections, s’annonce donc pour l’heure bien plus calme pour le président et sa nouvelle majorité.

Papara, Mahina et CESE…

Parmi les faits politiques marquants de l’année 2015, trois autres élections ont retenus l’attention. La plus importante a été celle des municipales partielles de Papara en octobre. Le candidat fritchien, Putai Taae, s’est imposé devant la Tahoeraa, Béatrice Legayic. A Mahina, seul le conseil municipal a dû désigner un nouveau maire avec l’élection houleuse de Damas Teuira en août pour remplacer un Patrice Jamet inéligible. Enfin, Christian Vernaudon a terminé l’année en surprenant représentant du Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour la Polynésie…