ACTUS LOCALESPOLITIQUE Roland Oldham : « Je ne fais pas de triomphalisme » Vaite Urarii Pambrun 2017-02-06 06 Fév 2017 Vaite Urarii Pambrun © Radio 1 Les associations anti-nucléaires n’ont pas caché leur joie à l’annonce du vote de la suppression du « risque négligeable » d’irradiation de la Loi Morin dans le projet de loi sur l’égalité réelle outre-mer, lundi en commission mixte paritaire. Mais ils préfèrent rester prudents et attendent sa mise en application. « C’est une victoire car, pour une fois au fenua, ce dossier du nucléaire a fait l’unanimité », a déclaré lundi le président de l’association Moruroa e Tatou, Roland Oldham. Mais chat échaudé craint l’eau froide, Roland Oldham préfère rester sur ses gardes et ne pas crier au « triomphalisme ». Car, affirme-t-il, « on nous a tellement déçu, il faut voir maintenant comment cela sera appliqué et j’espère qu’ils ne vont pas mettre d’autres blocages ». Il estime que « logiquement, si politiquement l’Etat est sincère on devrait être plus proches des victimes des essais nucléaires américains ». Le président de Moruroa e tatou regrette que « l’Etat a volontairement fait traîner ce dossier (…) on s’est moqué de nous pendant longtemps ». Mais au-delà de tout cela, pour Roland Oldham c’est une victoire pour les associations qui pendant des années ont dénoncé « ce fiasco organisé par le gouvernement français ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/02/risque02.mp3 De son côté, le président de l’association 193, Père Uebe Carlson, considère que ce vote à l’unanimité des membres de la commission mixte paritaire « est un tournant historique pour ce Pays ». Il a d’ailleurs tenu à mettre en exergue le travail effectué par les associations anti-nucléaire, et les 51 000 pétitionnaires, sans qui ce dossier « épineux et difficile du nucléaire » n’aurait pas avancé. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2017/02/risque03.mp3 Les présidents des associations espèrent que sur le plan pratique, les résultats seront positifs pour les victimes. Et ils estiment que tous les dossiers devront être revus par le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN), puisque ce dernier s’est principalement basé sur le seuil du risque négligeable pour refuser la plupart des demandes d’indemnisation. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)