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Sages-femmes : ce que veulent les « blouses roses »

© MAXPPP

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LEUR COMBAT -Elles ne sont pas reconnues comme des praticiennes médicales. Et leur salaire ne suit pas.

Mal payées, peu reconnues, les sages-femmes manifestent à Paris lundi pour obtenir une revalorisation de leur statut. Le mouvement ne date pas d’hier : elles sont en grève depuis le 16 octobre et ont déjà organisé une marche le 7 novembre à Paris qui a rallié plus de 4.000 manifestants. Le collectif d’associations et de syndicats de sages-femmes va finir une nouvelle fois son parcours au pied du ministère de la santé. Objectif : peser sur les réunions de concertation sur la place de ces professionnelles dans le système de santé et faire reconnaître leur quotidien de praticienne médicale.

Une sage-femme, c’est quoi ? L’Ordre des sages-femmes définit le métier comme « une profession médicale », dont l’activité consiste à assurer « en toute autonomie, la surveillance de la grossesse normale, du travail et de l’accouchement, ainsi que les soins à la mère et à l’enfant après l’accouchement ». Les sages-femmes pratiquent également les examens cliniques et para cliniques, prescrivent les examens et thérapeutiques nécessaires au bon déroulement de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches. Toutefois, elles sont actuellement considérées comme personnel non-médical.

Des études longues mais. Afin d’assurer l’ensemble de ses fonctions, une sage-femme fait cinq ans d’études. Et la sélection commence avec un concours. Les futures sages-femmes doivent passer le tronc commun des écoles de médecine et obtenir une note suffisante pour être admissible à la formation. Après cette première année, elles suivent un parcours de quatre ans dans des écoles de sages-femmes ou au sein des universités, sous réserve de l’accord du conseil régional. A titre de comparaison, la formation de base des infirmiers est de trois ans, celle des médecins généralistes de neuf ans.

Un salaire de bac +3. « Nous sommes payées sur une grille indiciaire de bac +3 alors qu’on fait 5 années d’études », dénonce Claire Lucas au micro d’Europe 1. Une sage femme hospitalière commence avec 1.600 euros par mois. Au bout de 30 ans de carrière, le salaire monte à 2.200 euros mensuels. Des revenus insuffisants pour un personnel qui se voit confier des missions toujours plus nombreuses pour faire face à la diminution du nombre de gynécologues.

Ni médecin, ni infirmière. Le combat des sages-femmes pour obtenir une revalorisation de leur statut n’est pas un combat pour devenir médecin, ni un déni des corps infirmiers. « Je ne veux pas être reconnue comme médecin ou comme infirmière, j’ai une belle profession », se défend Geneviève Ardaillon au micro d’Europe 1.

Source : Europe1

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