Teva Rohfritsch ©Cédric VALAX

Le premier tour des élections municipales, c’est dimanche. Avec 140 listes et 1929 candidatures au scrutin plurinominal majoritaire, difficile d’interroger tout le monde. La rédaction de Radio1 a donc choisi de donner la parole à ceux pour qui ce scrutin revêt d’autres enjeux: les trois groupes représentés à l’Assemblée de la Polynésie française. Gaston Flosse, Oscar Temaru et Teva Rohfritsch ont accepté de nous livrer leur vision de cette élection « de proximité » qui servira également à assoir leur position.

Ce mercredi, c’est le leader de A Tia Porinetia qui répond à nos questions. Jeudi, ce sera au tour d’Oscar Temaru et vendredi de Gaston Flosse.

« Avoir du renouveau et sortir des vieilles promesses »

A 39 ans Teva Rohfritsch va vivre ses premières élections municipales en tant que leader de la toute jeune formation mais aussi en tant que candidat, puisqu’il brigue la commune de Punaauia.

« Les recettes n’ont pas changé »

Une première campagne sur le terrain donc mais qui, par manque de moyens, le cantonne à sillonner Tahiti. Un regret mais aussi quelques interrogations face à l’omniprésence de Gaston Flosse.

Première charge contre le Tahoeraa et ce ne sera pas la seule! Sa vision sur la campagne? La réponse est cinglante et là encore, les « oranges » en font les frais.

« Il faut arrêter de prendre les électeurs pour ce qu’ils ne sont pas »

L’emploi, c’est justement l’une des premières préoccupations des polynésiens. Difficile pour Teva Rohfritsch de ne pas parler de son programme sur Punaauia mais aussi de revenir à la charge contre ses adversaires.

Interpellé, comme tous les autres candidats, par la fédération Te Niu O Te Huma sur la situation du handicap, mais aussi sur la cause animale,Teva Rohfritsch répond (voir interview). Quant au développement durable, absent du débat, il assure qu’il est bien intégré aux valeurs de son parti, sans manquer de tacler à nouveau… le Tahoeraa.

« Nous ne faisons pas de promesses, nous prenons des engagements »

Reste qu’après des années d’une crise qui bouleverse encore la Polynésie, la défiance envers la classe politique est bien réelle. Des engagements plutôt que des promesses, prône le leader de A Tia Porinetia.

« Avoir une idéologie c’est bien mais gérer c’est autre chose (…) l’uniformisation du pays tout en orange n’est pas la solution pour la Polynésie »

Avoir du recul sur les élections, c’est aussi en avoir sur ses adversaires. Reconnaitre leurs forces, mais aussi leurs faiblesses, surtout leurs faiblesses.

Plus difficile d’aborder les points forts des autres formations: « Je ne suis pas là pour faire l’éloge des autres partis« . Et dans l’exercice, Teva Rohfritsch finit par retomber sur ces deux pieds.

« L’enjeu est de pouvoir s’implanter »

En courant pour les municipales et plus largement pour l’ensemble des candidats rattachés à son parti, Teva Rohfritsch ne cache pas son ambition: préparer les prochaines élections territoriales. Et ce scrutin est le marchepied indispensable à sa formation, si ce n’est à sa personne, pour y parvenir.

Retrouver l’intégralité de l’entretien dans notre podcast. Teva Rohfritsch est interrogé par Cédric Valax.

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