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Ucar Pacific fait de la résistance

Trois mois après son lancement, l’application est toujours en service malgré les rappels à l’ordre de la Direction des transports terrestres et celles de la confédération des taxis. Les gérants de la jeune société espèrent voir la réglementation évoluer grâce au nouveau gouvernement qui s’était positionné en mars dernier, « en faveur » de leur activité.

Ils continuent d’y croire. Trois mois déjà depuis le lancement de l’application Ucar Pacific qui permet de choisir un chauffeur, d’estimer le prix d’une course, et de la payer avec son téléphone. Une petite révolution locale en termes de transport de personnes, s’inspirant du concept de la célèbre application américaine Uber. Si pour les porteurs du projet, il a toute sa place au sein de « notre système de transport », il ne fait clairement pas l’unanimité. Depuis son lancement, l’application a été téléchargée 6 000 fois, mais l’activité du « Uber local » est « assez faible » selon Jessy Salmon, l’un des gérants. Il parle d’une certaine « résistance au changement » de la part de plusieurs professionnels, notamment des chauffeurs de taxis, dont l’activité est régie de manière stricte par une loi du Pays de 2018, pointent du doigt l’irrégularité de la société. « Ils sont en train d’exercer dans l’illégalité », insiste le président de la coordination des syndicats de chauffeurs de taxis. Les transporteurs qui menacent la société d’une action en justice depuis le lancement de l’application se sont rapprochés de la DTT et de l’ancien gouvernement, qui avait adressé un courrier au procureur. Concurrence déloyale ou encore publicité mensongère, les taxis réclament justice.

De leur côté, les gérants de Ucar Pacific insistent sur le fait que l’activité des taxis et la leur « peuvent coexister sans empêcher l’un ou l’autre ». Le Tavini Huiraatira s’était positionné en faveur du projet Ucar en mars dernier sur sa page Facebook. Un positionnement sur lequel les gérants espèrent pouvoir compter maintenant que le groupe est au pouvoir. « On a un nouveau gouvernement et vraisemblablement, s’ils se sont positionnés depuis le début en disant qu’ils étaient favorables au projet, est-ce qu’ils souhaitent faire en sorte que les textes et les lois évoluent ? » se demande Jessy Salmon. Pour lui 500 voir 1 000 inactifs pourraient être rémunérés grâce à cette application.

À la Direction des transports terrestres, on explique que les fraudes ont été signalées au procureur et que c’est désormais à la justice de « sanctionner la société et éventuellement des chauffeurs ». Quoiqu’il en soit, à ce jour, Ucar Pacific et ses investisseurs n’ont connaissance d’aucune procédure judiciaire à leur encontre. Les gérants parlent toutefois de changer de nom pour des raisons « purement administratives » puisque le nom Ucar est déjà franchisé par une société de location de voitures à l’international.

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