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Une charte pour des fruits et légumes locaux en rayons

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Pour dynamiser le secteur agricole, le Pays essaie de faire en sorte que les fruits et légumes locaux soient mieux représentés dans les magasins et grandes surfaces. Cela passe par une charte « pour de bonnes pratiques relatives à la distribution des produits locaux issus de l’agriculture ». Depuis ce mercredi, les producteurs, les distributeurs et les commerçants peuvent signer cette charte et s’engager ainsi à travailler ensemble pour proposer plus de produits locaux de qualité aux consommateurs.

Inciter les consommateurs à préférer les bananes et les corossols locaux aux pommes et aux poires venus de loin, c’est l’objectif que se fixe la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire. Depuis plusieurs semaines, elle réunit régulièrement les agriculteurs, les magasins et les distributeurs pour discuter et élaborer une charte d’engagement « pour de bonnes pratiques relatives à la distribution des produits locaux issus de l’agriculture ». L’idée était d’abord de renforcer les liens entre les acteurs du secteur, explique Steeve Lefoc, directeur de cabinet de Tearii Alpha, ministre du Développement des ressources primaires.

Les obstacles à la vente et à l’augmentation de la consommation des produits locaux sont connus : il y a la concurrence des importations, une image parfois mauvaise des fruits et légumes locaux, des problèmes d’approvisionnement, et des rapports conflictuels entre producteurs et distributeurs. Concernant ces deux derniers points, des progrès ont déjà été réalisés lors des réunions de préparation de la charte, témoigne Sabine Gimbre, qui s’occupe de la distribution pour les magasins Super U Tamanu Punaauia et U Express Cécile, du groupe Aline. Les distributeurs ont pu rappeler aux agriculteurs leur besoins : il faut que le producteur assure un approvisionnement régulier et de qualité.

Tout le monde se prend au jeu et travaille ensemble, y compris les grandes surfaces, assure également Yvette Temauri, la Présidente de la Chambre de l’agriculture et de la pêche lagonaire (CAPL).

À travers cette charte, les agriculteurs s’engagent donc à assurer une production régulière. De leur côté, les commerçants sont invités à mettre en avant les fruits et légumes locaux dans les rayons, en privilégiant les têtes de gondole et les îlots centraux ; ils pourront aussi mettre en avant le label « Manger local ». L’idée, comme l’explique Marc Fabresse, ingénieur agronome de la CAPL, « c’est de créer un cercle vertueux entre les distributeurs, les producteurs et les consommateurs pour consommer plus, produire plus et donc forcément baisser les prix ». Et à propos de prix, il dénonce une idée reçue : non, les produits locaux ne sont pas toujours plus chers que les produits importés.

Quelques producteurs, distributeurs et commerçants ont déjà signé la charte ce mercredi. Il s’agit « avant tout d’un engagement moral », précise Steeve Lefoc, ce n’est pas un contrat. Des contrôles seront toutefois effectués et ceux qui ne respectent pas la charte en seront exclus. La liste des personnes engagées sera consultable sur le site Internet de l’opération Manger local, qui doit être mis en ligne prochainement.

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