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Vanille : les raisons de la colère

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Une trentaine de vanilliculteurs ont manifesté samedi à Taha’a pour dénoncer les vols dont ils sont victimes. Une perte de plusieurs millions selon certaines victimes de cette « bande organisée », comme le soupçonnent beaucoup d’entre eux.

Excédés par les récents vols de récoltes de vanille, les producteurs de Taha’a ont organisé une manifestation ce samedi à Patio. Pour Joel Hahe, producteur, « On ne peut plus rester dans cette situation. (…) Il ne s’agit pas de jeter la pierre à qui que ce soit mais de prévenir les gens afin que l’on se fédère. »

Pour l’instant ils n’ont pas vraiment de solutions pour pallier ces vols. « Installer des caméras nous reviendrait cher », dit l’un d’entre eux. Pour beaucoup, ce ne sont pas des vols dus à quelques délinquants esseulés, mais plutôt à une « bande organisée ». «  Ils ont connaissance du calendrier des ventes aux grossistes et comme par hasard, une semaine avant, ils raflent les récoltes » explique l’un des producteurs. Une bande organisée, c’est ce que pense aussi Joel Hahe.

Est ce à dire que n’importe qui peut aller vendre « sa » vanille à un grossiste sans justifier de sa provenance, sans carte de vanilliculteur ? Joel Hahe précise, « il y a une réglementation au niveau de la production de la commercialisation mais je pense que rien n’est respecté (…) »

Pour l’heure les pertes pour certains se montent à 3 millions, voire plus : « la production annuelle » assure Joel Hahe qui pour sa part s’est fait dérober 250 kilos de vanille. « S’il y a des vols c’est bien que quelqu’un rachète cette vanille-là » assure un producteur qui estime qu’un des grossistes « ne joue pas le jeu ». « Désormais on a plus peur des voleurs que des intempéries » ajoute-t-il désabusé.

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