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Vers des amendes de 300 000 Fcfp pour les malades qui ne respectent pas leur isolement ?

Plus de 40 000 contrôles ont été effectués depuis le début du confinement. D’après le Haussariat, 1 710 personnes ont écopé d’une amende pour défaut de présentation d’un justificatif et près de 600 autres ont été verbalisées pour non-respect du couvre-feu. ©C.R.

Jacques Raynal a évoqué ce samedi une possible augmentation des sanctions envers les malades du coronavirus qui ne respecteraient pas les consignes des autorités. Même si la majorité des 40 cas identifiées en Polynésie s’astreignent à un isolement strict, le ministre de la Santé a regretté que certains d’entre eux aient mis en danger des proches ou d’autres personnes.

Un 40e cas de coronavirus – situé dans la commune de Hitia’a o te Ra – a été officialisé ce samedi soir par le gouvernement. Si la pandémie n’a toujours pas causé de décès au fenua et qu’une seule personne est hospitalisée – un touriste suisse qui pourrait être évacué « par des moyens privés » dans les jours à venir – le mot d’ordre est toujours à la vigilance. « Ces chiffres peuvent être faussement rassurants », a pointé Jacques Raynal lors du point presse quotidien de la cellule de crise sanitaire du Pays. Le ministre de la Santé a rappelé qu’une circulation du virus peut avoir lieu hors du radar des autorités, comme cela s’est passé dans de nombreux pays, où le nombre de cas a brusquement explosé.

Mais le responsable a surtout voulu s’adresser aux personnes déjà diagnostiquées positives. Elle doivent impérativement respecter la consigne d’isolement strict imposée par les autorités, a-t-il insisté. « Malheureusement, on a constaté des contaminations intra-familiales du fait de leur non-respect » pointe le ministre, qui rapporte aussi des cas de sorties en public de personnes infectées. Des « événements rares » précise toutefois Jacques Raynal.

L’isolement des malades est un des enjeux important de la suite de l’épidémie, a-t-il. Les autorités sanitaires multiplient les appels de contrôle auprès de ces personnes. « Et les autorités policières seront averties du résultat, assure le ministre de la Santé. En cas de nécessité, elles interviendront pour régler ces questions ».

Une structure « gérable » et « sécurisée » pour les malades

À l’heure actuelle, les malades contrevenant à leur obligation d’isolement risquent, comme ceux qui ne respectent pas le confinement général, une amende de 16 000 francs. Mais le Haut-commissariat réfléchirait à augmenter cette sanction. L’amende pourrait « doubler, tripler » voire même atteindre les 300 000 francs, a confié Jacques Raynal.

Le ministre est aussi revenu sur l’idée de rassembler les malades dans une structure unique, « gérable » et « sécurisée ». Des discussions durent depuis plusieurs jours avec deux groupes hôteliers, mais les décisions n’ont pas été encore prises sur la question.

A noter que l’amende simple de non-respect de confinement a été, dès le début de la crise, porté à 90 000 francs en Nouvelle-Calédonie où elle peut atteindre près de 450 000 francs en cas de récidives multiples.

 

 

 

 

C’est une possibilité à l’étude.

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2 Commentaires

  1. COROSOL
    5 avril 2020 à 11h03 — Répondre

    Et un dépôt de plainte pour mise en danger de la vie d’autrui, ça les ferait peut être réfléchir (s’ils ont un cerveau)

  2. 6 avril 2020 à 5h22 — Répondre

    Comment peut-on être à ce point irresponsable de rompre le confinement sachant que l’on est contagieux ? C’est tout bonnement un comportement criminel qui doit être sanctionné sans pitié, le problème est qu’une amende de cette ampleur ne sera sans doute jamais payée si elle s’adresse à des indigents. L’inconscience est le plus grand des dangers qui nous guette.

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